Entretien Exclusif :  Steven Lang, le goût du jeu et de la transmission

Entretien Exclusif : Steven Lang, le goût du jeu et de la transmission

Il y a des clubs qui comptent plus que d’autres. Pour Steven Lang, le Servette FC n’a jamais été un club comme les autres : c’était une destination de cœur, un lieu d’attachement profond. Avant même d’y jouer, il en connaissait l’histoire, la résonance, la couleur Grenat. Son père, lui aussi footballeur, avait un jour été approché par le club. Quelques années plus tard, c’est le fils qui concrétise ce lien resté symbolique.

D’abord en 2012, dans un contexte sportif difficile, puis surtout en 2017, lorsqu’il choisit de revenir en Challenge League pour s’inscrire pleinement dans le projet de remontée. Ce retour, il le fait par conviction, à contre-courant, refusant des propositions plus confortables pour honorer une fidélité personnelle. Joueur de mouvement, adepte du dribble et du jeu porté vers l’avant, Steven Lang garde en mémoire des images simples mais inoubliables : la pelouse de la Praille, les attaques côté gauche, la ferveur de la section Grenat.

Aujourd’hui reconverti comme agent de joueurs et consultant, il reste fidèle à ce qu’il a toujours incarné : un football sincère, exigeant, habité par le respect du jeu et des autres. Dans un monde parfois pressé d’oublier, Steven Lang impose, avec discrétion, l’élégance rare de ceux qui tiennent parole.

Dans cet entretien, il revient avec lucidité et passion sur les étapes fortes de sa carrière, et sur ce que Servette représente encore pour lui aujourd’hui. 

 

Du Jura à la Praille

Servettiens.ch : Tu es né à Delémont, dans le Jura. Comment as-tu découvert le football ?

Steven Lang : Mon père jouait en Challenge League à l’époque. Tous les week-ends, j’étais au bord du terrain pour le suivre. C’est là que j’ai attrapé le virus! Au départ, c’était pour l’imiter, mais j’ai rapidement développé ma propre passion. Très tôt, c’est devenu une évidence. Je me souviens qu’à 7 ou 8 ans, je disais déjà à tout le monde que je voulais être footballeur professionnel. Ce n’était pas juste un rêve de gamin : c’était une décision intérieure.

Servettiens.ch : Tu quittes ta région très jeune pour intégrer les centres de formation. Comment vis-tu ce départ ?

Steven Lang : J’avais 12 ans quand j’ai intégré le centre de préformation de Payerne. C’était le pôle des meilleurs jeunes Romands. La semaine, je m’entraînais là-bas, et le week-end, je jouais avec le FC Bâle. Au début, c’est dur : tu quittes ta famille, ton cadre, tu es encore un enfant. Mais très vite, ma passion a pris le dessus. Je savais que c’était le chemin à prendre si je voulais réussir. Il fallait faire des sacrifices, et j’étais prêt à les faire.

Servettiens.ch : Tu rejoins ensuite le centre de formation du FC Nantes, où tu côtoies Dimitri Payet. C’était comment ?

Steven Lang : C’était une expérience exceptionnelle. À l’époque, Nantes avait le meilleur centre de formation de France. J’avais 16 ans, je partageais ma chambre avec Dimitri Payet. Au départ, j’étais devant lui dans la hiérarchie. Et puis, petit à petit, il m’a dépassé. Le talent a parlé. Il avait quelque chose de plus, tout simplement. Mais c’était une super période, très formatrice. Là-bas, tu apprends à te débrouiller seul. L’exigence est permanente. Quand je suis revenu en Suisse, j’étais plus fort mentalement. J’avais appris à survivre dans un environnement ultra-compétitif.

Servettiens.ch : Ta carrière t’a mené dans de nombreux clubs en Suisse. Tu le vois comme une richesse ou un regret ?

Steven Lang : C’est un peu les deux. J’ai parfois été impatient, et je pense que j’ai manqué de stabilité. Dès que je jouais un peu moins, je voulais partir, rebondir ailleurs. Avec le recul, j’aurais peut-être dû me poser plus longtemps dans un club, construire dans la durée. Cela dit, j’ai aussi vécu de très belles expériences. À Grasshopper, par exemple, on a joué le titre contre le grand FC Bâle de Salah, Shaqiri et Xhaka. C’est une saison que je n’oublierai jamais. Chaque club m’a appris quelque chose, humainement et sportivement.

Servettiens.ch : Tu te définis comme un joueur de style « dribbleur ». Tu peux nous en dire plus ?

Steven Lang : Oui, c’est ce qui me définissait le mieux. J’étais un joueur porté sur le dribble, la spontanéité, le jeu offensif. Ce que j’aimais par-dessus tout, c’était provoquer, tenter, créer des décalages. Je ne me suis jamais vraiment focalisé sur les statistiques, et c’est peut-être ce qui m’a pénalisé à certains moments de ma carrière. J’accordais plus d’importance au geste, à l’élan, à l’émotion qu’au rendement pur. J’étais un joueur de rue, un amoureux du ballon. Ce qui comptait pour moi, c’était de jouer, d’apporter du panache. Et je crois que les supporters l’ont ressenti.

Servette, le choix du cœur

Servettiens.ch : En 2012, tu rejoins le Servette FC. Qu’est-ce que ce club représente pour toi ?

Steven Lang : C’est une histoire particulière. Mon père avait reçu une offre du Servette à 20 ans, qu’il avait refusée pour rester près de ma mère. Quand l’opportunité s’est présentée pour moi, c’était comme une boucle qui se bouclait. J’aimais déjà ce club : le Grenat, le stade, l’histoire. Quand tu joues à Lausanne et que tu affrontes Servette à la Praille, tu sens tout de suite que c’est un club à part. Dès que j’ai su qu’ils s’intéressaient à moi, je n’ai pas hésité. J’y suis allé en prêt, parce que le club ne pouvait pas assumer mon salaire à l’époque, mais pour moi, c’était un vrai choix de cœur.

Servettiens.ch : Tu reviens au Servette FC en 2017, alors que le club est en Challenge League. Pourquoi ce retour ?

Steven Lang : À ce moment-là, je suis sous contrat avec Saint-Gall, mais je joue peu. Je suis prêté à Schaffhouse par Murat Yakin, et là, j’ai une demi-saison incroyable : 14 buts en huit ou dix matchs. GC me propose alors de revenir en Super League avec eux. Mais quand Servette m’appelle, je refuse cette offre. Pour moi, c’était clair : je leur devais quelque chose. J’étais dans l’équipe lors de la relégation de 2013, et je ne m’étais jamais senti en paix avec ça. Revenir pour aider le club à remonter, c’était une sorte de réparation personnelle.

Servettiens.ch : Comment vis-tu cette nouvelle aventure servettienne ?

Steven Lang : Franchement, c’était magnifique. Il y avait un vrai projet avec l’ambition claire de remonter. L’ambiance dans le vestiaire était incroyable. On avait une équipe avec Routis, Stevanovic, Wüthrich, Schalk… Franchement, même en Super League, cette équipe aurait fini dans les cinq premiers. Et les débuts de saison sont bons, j’enchaîne les titularisations, je me sens bien. On a vraiment l’impression d’être sur une lancée qui peut tout emporter!

Une blessure, un autre rôle à jouer

Servettiens.ch : Mais tu te blesses gravement dès le début de la saison 2018-2019…

Steven Lang : Oui, après sept matchs, je me blesse gravement au genou à l’entraînement, la veille d’un match de coupe. J’ai 32 ans, et je sais tout de suite que la saison est finie. C’est très dur, parce qu’on est en pleine dynamique, je suis performant, l’équipe tourne. Et puis tout s’arrête. Je mets plus d’un an à revenir. C’est long, très long, mais je m’accroche parce que je sais qu’on va monter en Super League, et je veux revenir pour vivre ça

Servettiens.ch :Tu fais partie du groupe qui remonte en 2019. Quelle place tu te donnes dans cette réussite ?

Steven Lang : C’est une fierté, bien sûr, mais j’ai aussi un goût d’inachevé. Je n’ai joué que sept matchs cette saison-là. Mes potes ont fait le boulot, et moi j’étais en tribune. Je fais partie du groupe, oui, mais je n’ai pas pu contribuer comme je l’aurais voulu. C’est frustrant, même si, collectivement, j’étais heureux qu’on atteigne cet objectif.

Servettiens.ch : Tu anticipes ta reconversion dès 30 ans. Pourquoi si tôt ?

Steven Lang : Parce que j’ai vu trop de joueurs arrêter leur carrière et se retrouver sans rien. Peu importe l’argent ou les titres, quand le foot s’arrête, il faut une suite. Alors j’ai commencé très tôt à me former : cours de langues, réflexion sur mes envies… J’ai hésité entre devenir coach, directeur sportif ou agent. J’ai aussi passé mes diplômes d’entraîneur. Mais quand l’agence SBE Management m’a proposé un rôle, j’ai accepté. J’étais conseillé par les frères Degen depuis 2016, et ça me paraissait naturel de continuer avec eux. Aujourd’hui, je suis responsable de la Suisse romande chez SBE.

Servettiens.ch : Quel type d’agent es-tu devenu?

Steven Lang : Avec les jeunes, j’ai un rôle de grand frère. J’essaie de leur transmettre ce que j’ai vécu : les sacrifices, la pression, l’importance de choisir les bons clubs. Avec les pros, c’est un travail plus classique, sur les contrats, les transferts. Mais dans tous les cas, ce que je cherche, c’est une relation de confiance. Je ne veux pas être juste un intermédiaire. Je veux suivre mes joueurs, comprendre leur mentalité, les aider à progresser. Et parfois, ça veut dire leur dire non. Un bon agent, ce n’est pas celui qui trouve un club vite, c’est celui qui pense à la carrière sur cinq ans.

Servettiens.ch : Quel regard portes-tu sur le football actuel ?

Steven Lang : Le football a beaucoup changé. Il y a de moins en moins d’artistes, de joueurs créatifs. Beaucoup de clubs sacrifient le jeu pour le résultat. Je comprends, mais ça me manque. Les jeunes joueurs aujourd’hui sont talentueux, mais aussi très impatients. Ils veulent tout, tout de suite. Le système les pousse à ça : les clubs misent sur la revente rapide. Parfois, des jeunes sont propulsés en équipe première à 17 ans, alors qu’ils ne sont pas prêts. Et derrière, s’ils échouent, on les oublie. C’est violent.

Servettiens.ch : Et le Servette aujourd’hui?

Steven Lang : Je suis fier d’avoir participé, même un peu, à remettre le club en Super League. Aujourd’hui, Servette a de l’ambition, une bonne communication, une vraie identité. Quand je vois Frick, Stevanovic ou Cognat, je suis admiratif. Et l’ambiance à la Praille, quand elle est pleine, c’est quelque chose. Mes meilleurs souvenirs, c’est quand je dribble côté gauche et que j’attaque vers la section Grenat. Tu sens que les gens poussent. C’est pour ces moments-là que tu joues au foot.

© Éric Lafargue/Servette FC

 

Suisse – Norvège (0-1) : de bonne notes, mais la Nati n’y arrive toujours pas

Suisse – Norvège (0-1) : de bonne notes, mais la Nati n’y arrive toujours pas

Sous l’ombre des Alpes, Pia Sundhage et ses joueuses affrontaient ce mardi la Norvège de Gemma Grainger au Stade de Tourbillon à Sion, ce mardi soir. 

Un but pour le moins étrange

Alors que Noemi Ivelj sort le ballon de match qui s’était dégonflé, l’arbitre donne la touche aux Norvégiennes. Les Suissesses essayent de contester la décision, mais les Norvégiennes jouent leur touche alors que l’arbitre a le dos tourné. Les Suissesses inattentives encaissent le premier but.

Smilla Vallotto exprime sa frustration:

« Je suis pas très contente qu’elles marquent un goal, parce que normalement c’est fair-play. »

La Suisse se réveille en 2ᵉ mi-temps

Lors de la deuxième mi-temps, le Suisse montre beaucoup plus d’envie, elles dominent même le match à ce moment-là, elles montrent plusieurs occasions, mais aucune ne finit au fond des filets.

Le hors-jeu qui tâche la soirée

Suite à une faute de Maaslum sur Lia Waelti, la Suisse obtient un bon coup franc. De la patte de Smilla Valotto, le ballon passe à travers la défense norvégienne. Alayah Pilgrim le reprend de la tête, il est repoussé par la gardienne mais rebondit directement sur le pied de Viola Calligaris. La Suisse égalise, mais l’arbitre estime que Calligaris est hors jeu. Ce sera 0-1 score final…

Un joli hommage à la mi-temps.

Durant le thé, les pionnières du football valaisan et du football suisse se sont vues rendre hommage sur la pelouse de Tourbillon. On peut y compter Mirella Cina, Madeleine Boll, Yolande Dieing, Elisabeth Copt, Romaine Nichini et Rose-Marie Siggen. Madeleine Boll, qui a été la première joueuse licenciée en Suisse, a donné son nom à la mascotte de cet EURO, « Maddli ».

La Suisse enchaine son 8ᵉ match sans victoire.

Cela fait depuis le 30 octobre que l’équipe de Suisse n’a pas gagné, soit le match contre la France à Genève. La Suisse s’était imposée 2-1. Est-ce que pour autant on doit s’inquiéter pour l’équipe de Suisse à l’EURO ?

Noemi Ivelj répond :

« Non, je pense qu’il y a énormément de choses positives. On a maintenant une préparation et on va bien se préparer. On sait qu’aujourd’hui, il y avait des bonnes choses, et on prend ça. » 

Quelques jours de vacances avant le grand moment.

Les joueuses de l’équipe de la Nati ont quelques jours de vacances avant l’annonce du groupe élargi vendredi et les trois semaines de préparation. Smilla Vallotto, elle, retourne en Suède pour jouer encore 3 matchs avec son club Hammarby ; elle rejoindra le groupe le 23 juin. Iman Beney avait des examens à passer mercredi matin pour ses examens de fin de CFC.

 

Pia Sundhage annoncera le groupe élargi pour les trois semaines de stage ce vendredi. Les joueuses se rencontreront lundi à Grenchen devant leur fans pour leur premier entraînement.

 

Photos : Alyssia Heman

Servette FC – Lausanne-Sport (3-3) : “The Last Dance” et des Grenat européens

Servette FC – Lausanne-Sport (3-3) : “The Last Dance” et des Grenat européens

Le Servette FC visait une troisième victoire consécutive, synonyme de qualification pour les barrages de la Ligue des champions, lors de leur rencontre face au FC Lausanne-Sport, ce dimanche à 18h00.

 

Ce qu’il faut retenir

Pour cette dernière rencontre de la saison, quelques 17’329 spectateurs ont profité une dernière fois du spectacle sur le terrain et d’une Tribune Nord en feu. Miroslav Stevanovic, fraîchement élu MVP de la saison par les fans servettiens, avait à cœur d’apporter la victoire, qui a permis de décrocher la deuxième place de Super League. À noter également le retour de Jérémy Frick, qui a retrouvé le brassard de capitaine.

Le LS, de son côté, n’avait plus remporté de match depuis la première rencontre des play-offs face aux Young Boys.

Le fil du match

D’entrée de jeu, les Grenat se créent une première occasion, portés par l’ambiance survoltée de la Tribune Nord. Bien décidés à imposer leur rythme, ils frôlent l’ouverture du score à la 10e, lorsque Micha Stevanovic sert Théo Magnin en retrait, mais la frappe de ce dernier s’envole au-dessus. Une minute plus tard, Timothé Cognat manque également le cadre.

Cependant, les Lausannois ne se laissent pas dominer et Fousseni Diabaté se retrouve seul face à Jérémy Frick, qui réalise un bel arrêt, en y laissant un peu du sien. Ce sont finalement les Genevois qui ouvrent le score grâce à une superbe ouverture d’Alexis Antunes, trouvant Stevanovic dans la profondeur. Ce dernier ne tremble pas et bat Karlo Letica.

La seconde période démarre sur les chapeaux de roues. Les Lausannois reviennent rapidement au score grâce à Souleymane Ndiaye, buteur à la suite d’un corner. Mais Servette réagit aussitôt : Enzo Crivelli, pour son dernier match sous le maillot grenat, profite d’une erreur défensive pour redonner l’avantage à son équipe.

Alors qu’on croit le match parti pour se calmer, le FC Lausanne-Sport égalise quelques minutes plus tard sur une réalisation de Teddy Okou. La rencontre s’emballe alors totalement, aussi intense sur le terrain qu’en tribunes. Les occasions se multiplient, tout comme les fautes, et le match devient indécis, pouvant basculer à tout moment.

C’est dans cette atmosphère électrique que Thomas Häberli décide de faire sortir Kutesa et Crivelli, tous deux ovationnés par le public pour leur prestation et leur engagement tout au long de la saison. On pense alors assister à une fin de match plus calme, mais les 22 acteurs en ont décidé autrement. Alioune Ndoye redonne l’avantage à Servette d’une tête bien placée pour le 3-2. Dans les arrêts de jeu, Fabricio Oviedo inscrit un superbe but d’une madjer, scellant le score à 3-3.

Avec ce match nul spectaculaire, les Grenat terminent la saison à la deuxième place, deux points devant les Young Boys, et valident ainsi leur billet pour les barrages de la Ligue des champions.

Le tournant du match

L’égalisation lausannoise, signée du numéro 47, sonne comme un réveil pour les Grenat. Ce but libère les deux formations, qui se découvrent davantage. En l’espace de quelques minutes, le public genevois assiste alors à quatre nouveaux buts, dans une fin de match complètement débridée.

Le joueur du match

En cette fin de saison, il convient de remercier l’ensemble de l’équipe pour cette belle deuxième place au classement. Un mot également pour le public genevois, venu en nombre cet après-midi, comme tout au long de la saison, pour soutenir les siens. Le numéro 17 servettien, Dereck Kutesa, visiblement ému après la rencontre, a tenu à exprimer sa gratitude envers la Tribune Nord pour son soutien indéfectible.

 

Cette fin de saison a offert buts, spectacle et des larmes. Servette termine la saison par un match nul lors du derby du Lac, un résultat suffisant pour assurer sa qualification aux barrages de la Ligue des Champions. On remercie toute l’équipe, le staff ainsi que joueurs pour cette belle saison. Rendez-vous la saison prochaine !

 

Photos : Julien Thurnherr

 

Le Directeur sportif René Weiler quitte le Servette FC !

Le Directeur sportif René Weiler quitte le Servette FC !

Une page se tourne. Pressenti il y a quelques jours déjà, le mariage entre l’entraîneur vainqueur de la Coupe et les Grenat est rompu. La rapide publication d’un communiqué indique que cette décision n’a sûrement pas été prise hâtivement…

 

Au lendemain du match nul face à Lausanne-Sport (3-3), qui qualifie Servette en 2e tour qualificatif de Champion’s League, le club a publié un sobre communiqué de presse pour annoncer la fin de collaboration avec René Weiler. C’est d’un commun accord que les deux parties ont décidé de se quitter, selon encore une fois le communiqué…

Des divergences de vision

À la lecture d’articles parus dans la presse, notamment la Tribune de Genève, il apparaissait que des divergences existaient entre l’entraîneur vainqueur de la Coupe de Suisse 2024 et le board. C’est en ce sens que le communiqué officiel confirme cette hypothèse :

“Cette décision fait suite à des évolutions structurelles au sein de l’organisation du club, ayant entraîné des divergences de vision.”

Cette séparation pourrait-elle marquer un retour de l’ex-dirigeant sur un banc? Cela est fort possible au vu de la temporalité de cette décision et des (belles) années restant pour officier au poste d’entraîneur (51 ans). Mais pour quel club ? Cela restera encore un mystère…

Un héritage à pérenniser 

À l’instar du club, Servettiens.ch remercie vivement René Weiler pour ses deux années au Servette FC, qui auront donné de multiples émotions aux fans entre le parcours européen (8e de finale de Conference League) et la victoire en Coupe de Suisse face à Lugano.

Si son année comme directeur sportif aura été plus compliquée vu de l’extérieur, avec visiblement des manques de moyens pour apporter sa vision, force est de constater que le Suisse-allemand a placé l’Académie au centre du projet grenat avec de nombreux jeunes ayant eu l’occasion d’éclore sous sa direction (particulièrement Keyan Varela, Tiemoko Ouattara, Theo Magnin et Loun Srdanovic). C’est un bel héritage à pérenniser!

Désormais, le Servette FC semble se diriger vers une commission sportive. Des rumeurs laissent entendre que Gérard Bonneau, le recruteur à succès des années 2018-2021, et Alain Geiger, entraîneur de la remontée en Super League, pourraient être aux manettes de la saison prochaine. 

 

Photos : Victor Perrin (couverture) ; Maxime Sallin (célébration Coupe de Suisse)

Conférence de presse du Servette FC : Des enjeux forts avant le derby du Lac

Conférence de presse du Servette FC : Des enjeux forts avant le derby du Lac

À la veille du très attendu derby du Lac face à Lausanne-Sport, le coach du Servette, Thomas Häberli, et le capitaine Jeremy Frick se sont exprimés en conférence de presse, abordant les ambitions du club, la composition de l’équipe et les enjeux de cette rencontre décisive.

 

Kutesa et Crivelli sur le terrain, mais pour combien de temps ?

Thomas Häberli a confirmé la présence de Dereck Kutesa et d’Enzo Crivelli sur la feuille de match, sans toutefois préciser leur temps de jeu ni s’ils seront alignés ensemble. Une incertitude qui nourrit l’excitation autour de cette rencontre et laisse espérer aux supporters de belles actions de leur part.

Quoi qu’il en soit, leur présence est une belle opportunité pour le public de les applaudir une dernière fois sous les couleurs grenat et de célébrer leur parcours avec le club.

 

Objectif Champions League ?

Interrogé sur la deuxième ou troisième place du championnat, Häberli a tenu à relativiser l’enjeu, affirmant : « Je ne sais pas si c’est essentiel de finir 2ème. Nous, on est des sportifs, on veut terminer la saison le plus haut du tableau. Et si cela donne accès aux qualifications pour la Champions League, c’est merveilleux. »

Toutefois, l’entraîneur reste concentré sur le match de demain, refusant de se laisser distraire par les calculs de classement ou les scénarios possibles liés aux résultats des autres équipes, notamment le gagnant de la coupe de Suisse.

Des départs marquants et un futur à construire

Avec amertume, le coach a évoqué les départs actés de Dereck Kutesa, qui rejoindra l’AEK Athènes, et d’Enzo Crivelli, dont la destination reste inconnue. Häberli assure cependant que le Servette travaille activement pour renforcer l’équipe, consciente que les qualifications européennes débuteront dès juillet et qu’il faudra un effectif prêt et opérationnel.

 

Jeremy Frick, un combat mental avant tout

Lors de l’interview avec Jeremy Frick, le gardien a partagé son ressenti sur ses blessures, notamment celle au dos qui a été psychologiquement difficile à surmonter. Il confie que ces douleurs ont limité ses activités familiales et que les améliorations ont été longues à venir malgré les infiltrations.

Toutefois, Frick reste motivé pour chaque match, peu importe l’enjeu : « Que ce soit un match d’entraînement, amical, de championnat ou une finale, ma motivation reste la même. » Soutenu par ses coéquipiers, il a su garder le moral grâce à l’autodérision et aux plaisanteries du vestiaire.

Quant à sa titularisation au poste de gardien, Thomas Häberli reste volontairement évasif, laissant planer le doute sur sa présence dans les cages face à Lausanne. Une décision qui sera sans doute prise au dernier moment…

Un dernier match avant la fête

Enfin, le coach a tenu à mobiliser les supporters en vue du derby du Lac, les encourageant à remplir le stade pour saluer les joueurs après cette belle saison. Il les invite également à prolonger les festivités sur l’esplanade nord après le match, dans un esprit de communion et de célébration comme lors des séances de dédicaces. 

Le Servette aborde donc cette rencontre avec la volonté de conclure la saison en beauté, portée par l’engagement et la solidarité de l’équipe, ainsi que par l’émotion de voir partir deux figures du club.

 

Le mot de la Tribune Nord

Pour célébrer ce moment et rendre hommage à l’équipe, la Section Grenat a préparé un grand spectacle dans la Tribune Nord. Un tifo spectaculaire sera dévoilé au début du match, et la SG encourage vivement tous les supporters présents à jouer le jeu pour garantir son succès.

Une ambiance digne des plus grandes soirées du Servette s’annonce, portée par la passion et l’engagement des fans avec une tribune nord en fusion, l’ambiance promet d’être électrique. Une belle manière de clôturer la saison et de célébrer ceux qui ont tant apporté à l’équipe.

 

Photos : Luca Girod