Servette – Lausanne : Redevenir les rois du Lac

Servette – Lausanne : Redevenir les rois du Lac

Une semaine après la déception saint-galloise (désolé de remuer le couteau dans la plaie), Servette retrouve le Stade de Genève ce mercredi 12 mai à 18h15 pour un derby qui promet de sentir la poudre et par ailleurs aussi l’Europe, pour laquelle les deux équipes bataillent.

Esprit du 10 mai 2019, es-tu là ?

Cette date ne vous est pas étrangère si vous suivez le club et l’on ne vous rappellera pas ce qu’il s’est passé ce jour-là, les réseaux sociaux du club ont déjà bien fait le travail. Le 10 mai 2019 reste également la dernière victoire servettienne face au INEOS-Sport. Depuis, l’équipe réserve de l’OGC Nice est restée une saison de plus dans l’antichambre de l’élite avant de pouvoir se re-frotter aux Grenat le 20 septembre 2020 pour le dernier derby dans le frigidaire de la Pontaise, avec un score final de 2-1 en faveur des locaux.

S’en sont suivi une nouvelle défaite, celle-ci dans le nouveau Stade de la Tuilière, ainsi qu’un match nul 1-1 à la Praille durant lequel Frick a sauvé les siens à la dernière seconde en stoppant un penalty. C’est donc la dernière opportunité pour le Servette FC de prendre l’ascendant sur son rival lémanique et par la même occasion de l’écarter de la course à la Conference League en cas de succès.

Ineos, un projet f(l)ou?

Si le Lausanne-Sport réalise une saison plus qu’honorable pour un promu, l’arrière boutique n’est pas complètement reluisante. En 2018, Ineos devient le propriétaire du club avec des ambitions claires: remonter le club en Super League et y demeurer. Seulement voilà, la multinationale anglaise ne résonne pas en termes d’émotion mais plutôt par logique financière et n’a donc qu’une seule religion: le pognon. 

Le projet est vague et peine à convaincre, il faut dire que le groupe anglais n’a pas vraiment bonne réputation en dehors de nos contrées helvètes et s’appuie sur des hommes au passé pour le moins agité. La direction choisie par les dirigeants du LS semble s’orienter doucement mais sûrement vers un modèle de club vitrine, une vitrine dont les articles ne sont pas tous la propriété du club donc ? 

Vous le savez certainement mais Ineos possède aussi et surtout l’OGC Nice, faute d’avoir bonne réputation en Angleterre… Le moins que l’on puisse dire c’est que même à Nice on ne comprend pas vraiment le « projet » 

Daniel Riolo, journaliste pour RMC n’y va pas par quatre chemins et le constat est édifiant: « Tout est flou à Nice, un club de plus en France dans lequel on ne comprend rien “ a confié Riolo.

Quand il s’agit de pognon tout le monde finit par s’entendre et on fait croquer les amis, c’est le tube « Les copains d’abord » remis au goût du jour. Prenons par exemple Souleymane Cissé actuellement directeur sportif du LS et qui n’a pas laissé un souvenir impérissable en Gironde comme en témoigne un article du 1er mars rédigé par le site spécialisé Girondins33.com :

« Salarié du FCGB (10 000 euros par mois selon L’Équipe, Souleymane Cissé a au moins cette différence – en plus de celle d’être encore au club, gardé par King Street quand les parts de GACP ont été rachetées et la gestion du club reprise par KS – avec Hugo Varela. Pour rappel, le Portugais dirigeait la politique sportive du FCGB sans être employé du club mais en étant payé par les Marine et Blanc via son agence, basée en Angleterre. Pour le reste, les deux hommes ont le point commun peu rassurant d’avoir une réputation sulfureuse et d’être associés à des pratiques… particulières visant à privilégier leurs intérêts en priorité. »

Si nous ne connaissons pas les pratiques du directeur sportif vaudois, ses propos ne laissent que peu de place au doute et à l’interprétation. L’homme fort du Lausanne parle très clairement de « passerelle entre les clubs Ineos sur Actufoot.com le 21 avril de cette année:

«Les jeunes progressent, on croit vraiment en eux. Il y a une vraie passerelle avec les autres clubs INEOS. On n’est pas la poubelle du Gym, qui ne m’a rien imposé. Je remercie le staff, Julien Fournier et les scouts. Lausanne est un club historique, il y a un vrai projet à bâtir ici.»

Il cite Julien Fournier le « responsable du football d’Ineos » qui n’a pas vraiment les mains propres. Il avait en effet été placé en garde à vue en 2014 dans le cadre d’une enquête sur des transferts présumés frauduleux alors que Julien Fournier était à l’OM… 

Vous l’avez compris, le fonctionnement du LS ne se limite pas au terrain et les interrogations sur la crédibilité du projet sont nombreuses et la non prolongation de Giorgio Contini n’est pas de nature à rassurer. Espérons pour les supporters Lausannois que cela ne soit pas les prémices d’une nouvelle descente aux enfers, le simple fait d’habiter à Lausanne constitue une souffrance déjà bien suffisante sans en rajouter d’autres.

Lausanne – Servette 3-1 : Possible de gagner (enfin) un derby ?

Lausanne – Servette 3-1 : Possible de gagner (enfin) un derby ?

Comme dirait le célèbre adage : ” Un derby ça ne se joue pas, ça se gagne ! ” Il semblerait néanmoins que cette citation ne soit pas connue des Servettiens depuis neuf rencontres, dont cette dernière déroute dans le nouveau stade de Luce… Lausanne ce samedi soir après une rencontre cauchemardesque.

Les Grenat vont entamer la rencontre de la pire des manières avec une opération Portes ouvertes qui permet aux pêcheurs de mener 2-0 après dix minutes de jeu seulement. Servette est totalement à côté de ses pompes durant ce premier acte et malgré une opportunité de réduire la marque, on se trouve plus proche du troisième but vaudois avant que M. Tschudi ne siffle la mi-temps. Au retour des vestiaires, les Genevois vont montrer un autre visage durant 20 minutes, le temps de revenir à 2-1 et de pouvoir revenir à 2-2, mais tout va s’effondrer avec ce troisième goal signé Puertas. Après celle subie en septembre, le SFC concède une nouvelle défaite en terres vaudoises et voit son adversaire du soir revenir à une unité mais avec un match de plus. Messieurs, on attend une réaction ce mercredi au Tessin !

Les notes de la rencontre

Jérémy Frick : 5

Trois buts encaissés malgré deux belles parades mais une petite fébrilité dans ses sorties aériennes.

Anthony Sauthier : 3

De grosses largesses défensives qui ont notamment permis aux Lausannois de doubler la mise et de se procurer bon nombres d’occasions sur son côté. Un match à oublier pour le capitaine.

Steve Rouiller : 3

Trop laxiste sur le premier but, il est en difficulté depuis la reprise et il serait bon de le faire souffler un coup afin qu’on ne le perde pas définitivement.

Yoan Séverin : 4

Il a aussi sombré avec ses coéquipiers de défense mais semblait mieux maîtriser son sujet que ses aînés. Alain Geiger a tenté le tout pour le tout en le sortant au profit d’Arial Mendy, qui n’a pas fait la différence comme d’habitude.

Gaël Clichy : 4

Sa montée offensive coûte le troisième but aux Grenat. ll n’a pas été dans le coup hier soir.

Boris Cespedes : 3

Une prestation nettement insuffisante pour le numéro avec beaucoup de déchet dans ses passes et des pertes de balles. Il sera suspendu pour le déplacement à Lugano et sa sortie a permis à Mathis Holcbecher de gratter quelques minutes de jeu.

Théo Valls : 4

Un match discret pour l’homme en forme du moment qui n’a joué que la première mi-temps puis de sortir au profite de Kastriot Imeri (3), également brouillon et qui perd le ballon amenant au 3-1

Timothé Cognat : 5

Pleinement hors du coup en première période, il s’est remobilisé par la suite avec ce caviar pour la réduction du score et avec des percées dans le premier quart d’heure. Il a été moins en vue en fin de match.

Miroslav Stevanovic : 3

Match compliqué pour le bosnien. Il manque l’occasion d’ouvrir le score à la 3e minute mais a accusé le coup ensuite avec énormément de mauvais ballons et de mauvais choix.

Alex Schalk : 4

Sa déviation de la tête met sur orbite Cognat pour le seul but genevois mais c’est l’une des rares occasions qu’il a eu de se montrer. Ricardo Alves l’a substitué au pied levé avec une entrée très peu convaincante.

Grejohn Kyei : 6

L’un des rares à avoir surnagé à la Tuilière et son huitième but inscrit sur ce beau service de Cognat. Koro Koné l’a remplacé dans le dernier quart d’heure mais ne s’est pas montré à la hauteur du Français.

Lausanne – Servette : s’inspirer des hockeyeurs

Lausanne – Servette : s’inspirer des hockeyeurs

Pourquoi ce titre me direz-vous ? Parce ce 187e derby du Lac de Genève se disputera pour la première fois dans le nouvel écrin du Lôzanne Sport, inauguré en novembre 2020 un peu plus d’un an après la Genev… Vaudoise Arena et un certain LHC-GSHC. Si vous suivez un peu le hockey, vous avez certainement fait le lien 😉 .

Gagner enfin un derby

8 : c’est le nombre de rencontres sans victoires face aux autres clubs romands de Super League. Il faut donc remonter au match de la promotion du 10 mai 2019 pour trouver trace d’un succès de Servette face à l’un de ses deux rivaux toutes compétitions confondues et au 22 mai 2013 (4-0 face aux sédunois) pour un succès dans l’élite, autant dire presque une éternité. Une anomalie voir une frustration pour les supporters compte-tenu de la place de meilleur Romand actuellement au classement. À l’heure où les Grenat vont fouler pour la première fois la pelouse du Stade de la Tuilière, ils voudront très probablement réparer leur dernière sortie à la Pontaise en septembre dernier et cette défaite sur le score de deux buts à un. Heureusement pour les Servettiens, leurs deux bourreaux ne seront pas présents sur le pré ce samedi à 18h15, Christian Schneuwly ayant signé au SLO et Aldin Turkes s’étant blessé gravement au genou.

Un LS en plein doute

Du côté lausannois, on nage en plein doute. À la recherche d’un premier succès en 2021, leur ultime victoire remontant au 20 décembre (2-1 face à Lucerne), l’équipe réserve de l’OGC Nice a déjà croisé le fer avec nos Grenat le 31 janvier dernier avec le score que vous connaissez tous. Leur calendrier en ce début d’année ressemble à un chemin de croix (double déplacement chez YB et réception de Bâle, trois rencontres conclues par un zéro pointé) et si en plus leur première échéance de l’année civile s’est conclue par une défaite face à Sion, cela fait une équipe totalement dans le doute. Pour pallier à la blessure de Turkes, le club d’INEOS a recruté dans les derniers jours l’attaquant congolais Jonathan Bolingi en provenance d’Ankaragücü, club de Süper Lig turque chez qui il était prêté par le Royal Antwerp.

Servette va-t-il creuser l’écart avec son adversaire du week-end et potentiellement se retrouver sur le podium à la fin de journée ou alors voir ceux qui prétendent que le nom du Lac est une tautologie revenir à une unité ? Répons samedi soir peu après 20h !