Servette-Lausanne : Retrouver la normalité

Servette-Lausanne : Retrouver la normalité

Servette reçoit Lausanne chez lui, l’occasion est belle pour les âmes moribondes de retrouver le goût et le chemin du stade afin de fêter une victoire dans la joie et l’allégresse la plus complète.

Après avoir été étrillé 6-1 dans “son” stade, Lausanne prendra la direction de la (vraie) capitale, la mine encore hagarde de l’humiliation subie contre Young Boys. Une bête blessée est toujours aussi fourbe que dangereuse d’autant plus quand l’instinct de survie commence à pointer le bout de son nez. Servette est prévenu, il ne devra pas se contenter de piquer, il devra également avoir l’instinct du tueur afin de rester au en haut et de laisser Lausanne dans les profondeurs de la Super League.

Dire que Lausanne n’est pas au mieux serait un euphémisme teinté d’une douceur extrême. Méconnaissables les Vaudois pointent à une très jolie 10ème place sans avoir glané le moindre succès, autant dire que l’heure n’est pas vraiment à la grande poilade pour les joueurs de Borenovic qui entame bien mal sa saison tandis que Giorgio Contini doit bien se fendre la poire en voyant le désastre qui est en train de se profiler du côté de la Tuilerie.

Si vous êtes un amoureux servettien de longue date, vous savez que Servette a deux spécialités: avoir des sites web de qualité qui vous permettent de suivre l’actualité du club au plus proche de l’actualité et de relancer des adversaires à la dérive. Forts de ce constat, les hommes d’Alain Geiger seront d’autant plus vigilants quant à un éventuel excès de confiance.

Servette – Lausanne est aussi le choc des cultures entre la Genève internationale, en avance sur son temps, et Lausanne, ville qui n’a qu’un intérêt limité et dans laquelle on ne se rend que lorsqu’on y est obligé ou pour un Lausanne-Servette bien entendu.

Il est de notoriété publique que Servette, et par extension Genève, est de loin supérieur à son voisin. Comparer les deux serait tout aussi mal venu et infâme que de mettre sur le même pied d’égalité Beethoven et Maitre Gims, le Taxi et le Parrain, une Ferrari et une Smart ou encore Alain Geiger et Kevin Cooper.

Cela étant dit, il reste la réalité du terrain. La saison dernière nous a prouvé que le LS ne réussissait que très moyennement à Servette mais fort heureusement les choses sont faites pour changer, tout est toujours en mouvement et les Grenat seraient bien inspirés de se dire que le changement c’est maintenant !

➡️ Si on a pas encore son billet pour le match, on le prend de suite !

➡️ Les Servettiennes jouent également ce samedi. La présentation à lire sur le site

Servette – Lausanne 1-4 : Abominable à voir

Servette – Lausanne 1-4 : Abominable à voir

Catastrophique, honteux et j’en passe : nombreux ont été les adjectifs employés pour décrire le derby du Lac du Servette FC ce mercredi au Stade de Genève. Une nouvelle fois, attention à une fin de saison compliquée qui se profile…

Vous souvenez-vous des entames catastrophiques servettiennes en début d’année ? Elles sont de retour ! Car oui, Servette va concéder deux buts dans les 20 premières minutes où la défense genevoise fait pâle figure. Après la déroute à Lucerne, on s’attend à ce que Servette reparte avec une nouvelle valise mais les joueurs d’Alain Geiger vont lancer un semblant de révolte en réduisant la marque avant la demi-heure.

Il est important de préciser ”un semblant” car tout va tomber à la trappe quelques minutes plus tard avec le troisième but concédé, une nouvelle fois par ce diable de Bolingi qui fut déjà l’auteur de l’ouverture de la marque. Cela aurait pu être 1-4 à la mi-temps si le poteau n’avait pas volé au secours. La deuxième période n’aura que trois événements à constater : le quatrième but lausannois et les deux expulsions côté Grenat.

Les notes des Grenat

Jérémy Frick : 4

Comme le nombre de buts concédés. Blague à part, il semble un peu court et laxiste sur les 4 buts même s’il n’est pas le premier responsable.

Anthony Sauthier : 3

De gros espaces laissés sur son côté droit. Le capitaine aura vécu comme ses trois autres compères de défense une rencontre très compliquée

Steve Rouiller : 3

En retard sur bon nombres d’actions adverses, notamment sur le deuxième but lausannois, le pilier de la défense a montré des signes de difficultés alors que ces dernières sorties étaient plus que convaincantes.

Yoan Séverin : 3

Le troisième défenseur dans la hiérarchie aura passé une après-midi des plus difficiles, ayant été totalement dépassé par les évènements.

Gaël Clichy : 4

Retour au jeu très moyen pour le latéral qui a multiplié les passes et transversales ratées au fil des 90 minutes.

Gaël Ondoua : 2

Totalement hors-sujet en première mi-temps (ou plutôt pas concerné si l’on voulait être honnête), c’est sans surprise qu’il sort à la pause pour Vincent Sasso, lequel a eu le temps en 25 minutes de prendre deux cartons jaunes.

Timothé Cognat : 4

Sa perte de balle à la 18e minute coûte cher car elle amène tout simplement le but du break. Ses multiples courses ainsi que sa grosse occasion n’auront pas suffit à changer la donne. Remplacé dans les dernières minutes par Boris Cespedes.

Théo Valls : 3

Un match à oublier pour le milieu relayeur, tant il n’a pas été au rendez-vous et présent à mi-terrain.

Miroslav Stevanovic : 5

Une bonne lucidité pour servir Kyei pour la réduction du score, l’une des seules si ce n’est la seule opportunité où il a montrer quelque chose d’intéressant. Sorti pour Boubacar Fofana, assez remuant en fin de match.

Alex Schalk : 4

Très discrète performance de la Bombe de Breda qui n’a pas su se mettre réellement en évidence. Sorti pour Kastriot Imeri, relativement discret.

Grejohn Kyei : 5

Le seul à avoir tenté offensivement. Son abnégation et sa présence ont été récompensées par un but, son douzième de la saison. Sorti à la 63e pour Koro Koné qui connaitra le même sort que Sasso.

Servette – Lausanne : Redevenir les rois du Lac

Servette – Lausanne : Redevenir les rois du Lac

Une semaine après la déception saint-galloise (désolé de remuer le couteau dans la plaie), Servette retrouve le Stade de Genève ce mercredi 12 mai à 18h15 pour un derby qui promet de sentir la poudre et par ailleurs aussi l’Europe, pour laquelle les deux équipes bataillent.

Esprit du 10 mai 2019, es-tu là ?

Cette date ne vous est pas étrangère si vous suivez le club et l’on ne vous rappellera pas ce qu’il s’est passé ce jour-là, les réseaux sociaux du club ont déjà bien fait le travail. Le 10 mai 2019 reste également la dernière victoire servettienne face au INEOS-Sport. Depuis, l’équipe réserve de l’OGC Nice est restée une saison de plus dans l’antichambre de l’élite avant de pouvoir se re-frotter aux Grenat le 20 septembre 2020 pour le dernier derby dans le frigidaire de la Pontaise, avec un score final de 2-1 en faveur des locaux.

S’en sont suivi une nouvelle défaite, celle-ci dans le nouveau Stade de la Tuilière, ainsi qu’un match nul 1-1 à la Praille durant lequel Frick a sauvé les siens à la dernière seconde en stoppant un penalty. C’est donc la dernière opportunité pour le Servette FC de prendre l’ascendant sur son rival lémanique et par la même occasion de l’écarter de la course à la Conference League en cas de succès.

Ineos, un projet f(l)ou?

Si le Lausanne-Sport réalise une saison plus qu’honorable pour un promu, l’arrière boutique n’est pas complètement reluisante. En 2018, Ineos devient le propriétaire du club avec des ambitions claires: remonter le club en Super League et y demeurer. Seulement voilà, la multinationale anglaise ne résonne pas en termes d’émotion mais plutôt par logique financière et n’a donc qu’une seule religion: le pognon. 

Le projet est vague et peine à convaincre, il faut dire que le groupe anglais n’a pas vraiment bonne réputation en dehors de nos contrées helvètes et s’appuie sur des hommes au passé pour le moins agité. La direction choisie par les dirigeants du LS semble s’orienter doucement mais sûrement vers un modèle de club vitrine, une vitrine dont les articles ne sont pas tous la propriété du club donc ? 

Vous le savez certainement mais Ineos possède aussi et surtout l’OGC Nice, faute d’avoir bonne réputation en Angleterre… Le moins que l’on puisse dire c’est que même à Nice on ne comprend pas vraiment le « projet » 

Daniel Riolo, journaliste pour RMC n’y va pas par quatre chemins et le constat est édifiant: « Tout est flou à Nice, un club de plus en France dans lequel on ne comprend rien “ a confié Riolo.

Quand il s’agit de pognon tout le monde finit par s’entendre et on fait croquer les amis, c’est le tube « Les copains d’abord » remis au goût du jour. Prenons par exemple Souleymane Cissé actuellement directeur sportif du LS et qui n’a pas laissé un souvenir impérissable en Gironde comme en témoigne un article du 1er mars rédigé par le site spécialisé Girondins33.com :

« Salarié du FCGB (10 000 euros par mois selon L’Équipe, Souleymane Cissé a au moins cette différence – en plus de celle d’être encore au club, gardé par King Street quand les parts de GACP ont été rachetées et la gestion du club reprise par KS – avec Hugo Varela. Pour rappel, le Portugais dirigeait la politique sportive du FCGB sans être employé du club mais en étant payé par les Marine et Blanc via son agence, basée en Angleterre. Pour le reste, les deux hommes ont le point commun peu rassurant d’avoir une réputation sulfureuse et d’être associés à des pratiques… particulières visant à privilégier leurs intérêts en priorité. »

Si nous ne connaissons pas les pratiques du directeur sportif vaudois, ses propos ne laissent que peu de place au doute et à l’interprétation. L’homme fort du Lausanne parle très clairement de « passerelle entre les clubs Ineos sur Actufoot.com le 21 avril de cette année:

«Les jeunes progressent, on croit vraiment en eux. Il y a une vraie passerelle avec les autres clubs INEOS. On n’est pas la poubelle du Gym, qui ne m’a rien imposé. Je remercie le staff, Julien Fournier et les scouts. Lausanne est un club historique, il y a un vrai projet à bâtir ici.»

Il cite Julien Fournier le « responsable du football d’Ineos » qui n’a pas vraiment les mains propres. Il avait en effet été placé en garde à vue en 2014 dans le cadre d’une enquête sur des transferts présumés frauduleux alors que Julien Fournier était à l’OM… 

Vous l’avez compris, le fonctionnement du LS ne se limite pas au terrain et les interrogations sur la crédibilité du projet sont nombreuses et la non prolongation de Giorgio Contini n’est pas de nature à rassurer. Espérons pour les supporters Lausannois que cela ne soit pas les prémices d’une nouvelle descente aux enfers, le simple fait d’habiter à Lausanne constitue une souffrance déjà bien suffisante sans en rajouter d’autres.

Lausanne – Servette 3-1 : Possible de gagner (enfin) un derby ?

Lausanne – Servette 3-1 : Possible de gagner (enfin) un derby ?

Comme dirait le célèbre adage : ” Un derby ça ne se joue pas, ça se gagne ! ” Il semblerait néanmoins que cette citation ne soit pas connue des Servettiens depuis neuf rencontres, dont cette dernière déroute dans le nouveau stade de Luce… Lausanne ce samedi soir après une rencontre cauchemardesque.

Les Grenat vont entamer la rencontre de la pire des manières avec une opération Portes ouvertes qui permet aux pêcheurs de mener 2-0 après dix minutes de jeu seulement. Servette est totalement à côté de ses pompes durant ce premier acte et malgré une opportunité de réduire la marque, on se trouve plus proche du troisième but vaudois avant que M. Tschudi ne siffle la mi-temps. Au retour des vestiaires, les Genevois vont montrer un autre visage durant 20 minutes, le temps de revenir à 2-1 et de pouvoir revenir à 2-2, mais tout va s’effondrer avec ce troisième goal signé Puertas. Après celle subie en septembre, le SFC concède une nouvelle défaite en terres vaudoises et voit son adversaire du soir revenir à une unité mais avec un match de plus. Messieurs, on attend une réaction ce mercredi au Tessin !

Les notes de la rencontre

Jérémy Frick : 5

Trois buts encaissés malgré deux belles parades mais une petite fébrilité dans ses sorties aériennes.

Anthony Sauthier : 3

De grosses largesses défensives qui ont notamment permis aux Lausannois de doubler la mise et de se procurer bon nombres d’occasions sur son côté. Un match à oublier pour le capitaine.

Steve Rouiller : 3

Trop laxiste sur le premier but, il est en difficulté depuis la reprise et il serait bon de le faire souffler un coup afin qu’on ne le perde pas définitivement.

Yoan Séverin : 4

Il a aussi sombré avec ses coéquipiers de défense mais semblait mieux maîtriser son sujet que ses aînés. Alain Geiger a tenté le tout pour le tout en le sortant au profit d’Arial Mendy, qui n’a pas fait la différence comme d’habitude.

Gaël Clichy : 4

Sa montée offensive coûte le troisième but aux Grenat. ll n’a pas été dans le coup hier soir.

Boris Cespedes : 3

Une prestation nettement insuffisante pour le numéro avec beaucoup de déchet dans ses passes et des pertes de balles. Il sera suspendu pour le déplacement à Lugano et sa sortie a permis à Mathis Holcbecher de gratter quelques minutes de jeu.

Théo Valls : 4

Un match discret pour l’homme en forme du moment qui n’a joué que la première mi-temps puis de sortir au profite de Kastriot Imeri (3), également brouillon et qui perd le ballon amenant au 3-1

Timothé Cognat : 5

Pleinement hors du coup en première période, il s’est remobilisé par la suite avec ce caviar pour la réduction du score et avec des percées dans le premier quart d’heure. Il a été moins en vue en fin de match.

Miroslav Stevanovic : 3

Match compliqué pour le bosnien. Il manque l’occasion d’ouvrir le score à la 3e minute mais a accusé le coup ensuite avec énormément de mauvais ballons et de mauvais choix.

Alex Schalk : 4

Sa déviation de la tête met sur orbite Cognat pour le seul but genevois mais c’est l’une des rares occasions qu’il a eu de se montrer. Ricardo Alves l’a substitué au pied levé avec une entrée très peu convaincante.

Grejohn Kyei : 6

L’un des rares à avoir surnagé à la Tuilière et son huitième but inscrit sur ce beau service de Cognat. Koro Koné l’a remplacé dans le dernier quart d’heure mais ne s’est pas montré à la hauteur du Français.