Ce mercredi soir, le Servette FC recevait Viktoria Plzeň pour le deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Devant près de 15 000 spectateurs dans un Stade de la Praille en ébullition, les Grenats se sont inclinés 3-1 (3-2 sur l’ensemble des deux matchs en faveur des Tchèques).
Le fil du match
Ce mercredi soir, le Servette FC accueillait Viktoria Plzeň pour le deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Dans un Stade de la Praille à moitié rempli, les Grenats ont été battus 3-1 (score cumulé : 3-2) et voient leur aventure européenne se poursuivre en Europa League.
Il n’aura fallu que quelques secondes pour que la rencontre s’emballe. Dès la première minute, Morandi sert Mraz, dont la tentative est sauvée sur la ligne. Une minute plus tard, Alexis Antunes ouvre le score sur corner, offrant un départ idéal aux Servettiens.
Mais après ce début tonitruant, les Grenats subissent les assauts des Tchèques. Durosinmi voit d’abord un but refusé pour hors-jeu, avant que Plzeň ne parvienne à inverser la tendance. Spacil égalise à la 32e minute, laissé seul au second poteau. Puis, trois minutes plus tard, Vydra donne l’avantage aux visiteurs, ramenant les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs.
« Ces deux buts en trois minutes nous font mal. On était trop ouverts et on n’arrivait plus à gérer physiquement. On ne marque pas le deuxième but et, derrière, on en encaisse deux… », regrette Thomas Häberli en conférence de presse.
La fin de première période est à l’avantage de Plzeň, qui pousse pour tuer le match. Durosinmi est tout proche d’inscrire un troisième but sur une tête puissante.
De retour des vestiaires, le SFC repart avec de meilleures intentions. Une longue ouverture de Baron trouve Mraz, qui remise pour Antunes, mais ce dernier manque le cadre. Les Grenats dominent le début de seconde période, face à une équipe tchèque bien en place.
Mais le tournant du match survient à l’heure de jeu. Zeljkovic est expulsé à la 65e minute pour un tacle dangereux. Trois minutes plus tard, Severin est lui aussi renvoyé aux vestiaires pour un second carton jaune. Les deux équipes terminent à dix contre dix, dans une fin de match tendue.
« Le carton rouge nous pénalise. Ensuite, le penalty à la fin est dur à encaisser », déclare le coach genevois.
À la 83e minute, Théo Magnin commet une faute dans sa propre surface. Durosinmi transforme le penalty sous les sifflets du stade genevois.
« Je ne trouve pas que Magnin ait été en difficulté. Il y avait beaucoup de longs ballons sur son côté, il fallait gagner les deuxièmes ballons. Certes, il concède le penalty à la fin, mais ce n’est pas le seul à avoir fait des erreurs. Ce n’est pas le moment de le pointer du doigt. Je suis fier de l’avoir dans notre équipe. »
L’élimination est amère, mais le Servette FC n’a pas à rougir de sa prestation.
« On a bien joué au ballon, on a trouvé nos automatismes. Eux, c’était plus physique. Je suis fier de ce qu’on a montré, malgré quelques erreurs. On doit faire mieux, oui, mais ce n’est pas qu’une question d’expérience. »
« Je n’ai pas encore vu les images VAR, apparemment il y a une faute avant, mais je ne peux pas revenir sur les décisions de l’arbitre. Maintenant, on reste concentrés : on a un nouveau match européen dans une semaine. »
Le joueur du match
L’attaquant nigérian a été un véritable poison pour la défense servettienne. Déjà dangereux en première période avec un but refusé pour hors-jeu, il a constamment pesé sur la défense genevoise par sa vitesse et sa puissance. Il scelle la qualification de son équipe en transformant avec sang-froid le penalty de la 83e minute, sous les sifflets du Stade de Genève. Un match plein pour l’avant-centre de 21 ans, qui a su faire la différence dans les moments clés.
Les Grenats s’inclinent malgré l’avantage acquis à l’aller. Toutefois, leur parcours européen se poursuit : le SFC disputera le troisième tour qualificatif de l’Europa League. Son adversaire, Utrecht ou le Sheriff Tiraspol, sera connu dans la soirée.
Photos : Arthur Miffon