Dans la salle de presse du Stade de Genève, un parfum de nouveauté flotte dans l’air. À la table, aux côtés du président Hervé Broch, Jocelyn Gourvennec prend place, souriant, visiblement déjà à l’aise. L’homme vient à peine de poser ses valises que l’on sent déjà qu’il veut s’installer pour longtemps.
« Le rendez-vous que nous avons eu a été presque parfait », confie-t-il. L’histoire a commencé il y a seulement quelques jours : un appel lundi matin, une rencontre dans la foulée, et un accord scellé à la vitesse d’une contre-attaque. Deux saisons, plus une année en option.
L’humilité comme point de départ
Le Français n’arrive pas en sauveur, mais en bâtisseur. Il a visionné tous les matches du Servette depuis le début de saison, s’imprégnant du jeu, des visages et de l’atmosphère. « Je viens avec beaucoup d’humilité. » Son premier chantier ? Remettre tout le monde sur la même longueur d’onde : les jeunes, les recrues et les cadres.
Un football qui parle au cœur
Ancien numéro 10, Gourvennec veut un jeu qui respire le plaisir :
« La possession pour la possession, ça ne sert à rien. Je veux qu’on soit capables de maîtriser, mais aussi d’accélérer, de surprendre. »
Il ne promet pas un style figé, mais un équilibre entre contrôle et transitions, pour séduire les supporters et bousculer les adversaires.
La jeunesse dans l’ADN
Dans sa carrière, Gourvennec a toujours eu le flair pour lancer des jeunes qui, parfois, sont devenus internationaux, Aurélien Tchouameni et Jules Koundé, par exemple. Il compte faire de même à Genève. « Donner une chance à un jeune, c’est envoyer un message à toute l’académie. »
Des objectifs inchangés
Pour le président Hervé Broch le cap reste clair : l’Europe, un podium, et un beau parcours en Coupe de Suisse. Gourvennec ne recule pas devant la mission. « J’ai vu un groupe investi et souriant. On va travailler pour améliorer le collectif, être plus solides et plus dangereux. »
Jeudi, le Servette disputera déjà un match européen crucial. Et dans les tribunes, on pourra observer si, au-delà des mots, la patte Gourvennec commence déjà à s’esquisser.