Les pessimistes pouvaient ne pas y croire après la débâcle bâloise, mais les joueuses du Servette FC Chênois Féminin ont déjoué les pronostics. Pour la première fois de l’histoire, le club Grenat atteint la finale des playoffs d’AXA Women Super League qui sera jouée durant le lundi de Pentecôte dans un unique match à la Tuilière de Lausanne. Une nouvelle formule du championnat qui voit s’affronter le dernier champion suisse contre le redoutable FC Zürich, éternel rival et grand nom du football féminin suisse.
Il faut dire que Zürich a tenu la dragée haute cette saison. Premièrement, le club de la Limmat a terminé dauphin derrière le Servette FC dans un championnat régulier très disputé alors qu’il caracolait la plupart du temps en tête. Avec une attaque de feu (65 buts marqués) et une défense solide (13 buts encaissés), Zürich se voyait facilement champion avant de subir un revers étonnant durant le mois d’avril. Surtout au moment le plus défavorable avec un Servette ayant le vent en poupe. Cette courte défaite 1-0 face au rival GC coûta ainsi aux Zürichoises la première place du classement. D’une importance capitale, celle-ci donne en effet droit à une qualification en Women Champion’s League. Autant dire que ce résultat, à contre-courant des grandes ambitions du FC Zürich, n’a pas du plaire aux dirigeants sur place.
Dans un second temps, les joueuses de l’entraîneuse Inka Grings se sont adjugées au moins la Coupe de Suisse à la fin du mois d’avril devant près de 8’000 spectateurs. Ce trophée, qui échappe toujours au Servette FCCF, aura été facilement remporté par les Zürichoises face… au GC Frauen, qui fut le bourreau des Servettiennes en demi-finale. Encore un fait d’arme impressionnant pour les Sauterelles!
Lors de cette finale, Zürich a démontré une fois de plus ses grandes qualités techniques et athlétiques à travers une victoire écrasante 4-1. Ce résultat, qui s’est dessiné dans les trente dernières minutes de la rencontre, reflète d’ailleurs bien la force de frappe zürichoise qui compte dans ses rangs des joueuses parmi les plus talentueuses de Suisse. On pense notamment à la brillante capitaine Fabienne Humm et ses 14 buts en championnat, mais aussi Meriame Terchoun (11 buts et buteuse en demi-finale de playoffs) ou encore Martina Moser (9 buts) qui devrait être motivée par l’enjeu. En effet, la joueuse internationale de 36 ans, qui a disputé plus de 200 matchs en Bundesliga, est l’une des pionnières du football féminin suisse et se retirera à la fin de la saison.
La joueuse à suivre du côté de Zürich
À l’instar de l’indispensable Sandy Maendly dans les rangs du Servette, Zürich peut compter justement sur Fabienne Humm afin de mener ses troupes vers la victoire. Ce fût le cas notamment dans la finale de Coupe de Suisse avec ses deux buts inscrits en cours de jeu et dans des moments cruciaux, comme en début de match à la 4ème minute ou par la suite en réalisant le break du 3-1 à la 80e. En soi, la capitaine s’affirme souvent comme une joueuse à fort caractère mental qui peut faire la différence lors des importantes rencontres. Elle a terminé meilleure buteuse du championnat en compagnie de Sina Cavelti (FC Lucerne), alors méfiance à quelques heures de la grande finale du championnat suisse !
Que doit faire Servette pour l’emporter ?
Il n’existe pas de recette magique, mais la plus probable serait de surfer sur la dynamique positive engendrée par la victoire aux penaltys face au FC Basel Frauen il y a une semaine à la Fontenette.
Il faudra aussi redoubler d’efforts pour éviter de répéter la première demi-heure catastrophique contre ces mêmes bâloises lors de la première manche de la demi-finale durant laquelle Servette avait encaissé deux buts de Saoud. La concentration de tous les instants, couplée à la solidité défensive souvent affichée par l’arrière garde menée par Thaïs Hürni, sera l’une des clés du succès de lundi.
Enfin, il faudra déployer le jeu offensif séduisant qu’insuffle Éric Sévérac. C’est celui-ci qui a permis au Servette FCCF de réaliser une seconde partie de championnat fabuleuse et de retrouver ses lettres de noblesses qui fit le succès récent de l’équipe féminine de Servette. Récemment, cet élan offensif fût magnifié par les prestations de haut vol de la recrue hivernal Malena Ortiz et la régularité de la vétéran Jade Boho, pivot indispensable à la pointe de l’attaque. Le secteur offensif pourra aussi compter sur des joueuses énergiques pouvant faire la différence en cours de partie à l’instar de Léonie Fleury ou Natalia Padilla.
Bref, tous les ingrédients sont là pour atteindre le but ultime de remporter à nouveau le championnat. Et pour cela, les dirigeants Grenat ont fait les choses en grand en mettant à disposition un car pour les supportrices et supporters afin de se rendre à Lausanne. Les joueuses sont capable de rendre la pareil, bien qu’elles devront composer sans la future retraitée Sandy Maendly qui est suspendue. Elle sera évidemment la première supportrice dans les gradins d’une Tuilière qui s’annonce bien remplie pour la venue des deux meilleures équipes de Suisse.
Il ne reste que deux mot à dire : ALLEZ SERVETTE !
La remontada a bien eu lieu! Après avoir accusé deux buts de retard suite à leur défaite à Bâle il y a une semaine, le Servette FCCF a parfaitement remonté la pente samedi à la Fontenette. Et remporte ainsi la demi-finale des playoffs face au club rhénan.
Les joueuses d’Éric Sévérac retrouveront donc le FC Zürich le 6 mai prochain pour l’ultime match de la saison au Stade de la Tuilière à Lausanne. Celui qui déterminera si les Grenat gagneront une deuxième fois d’affilée le titre suprême de champion d’AXA Women Super League.
Devant près de 1’000 spectateurs et dans une ambiance de folie, les joueuses d’Éric Sévérac ont forcé le destin dans les derniers instants du match pour remporter la demi-finale des playoffs lors du match retour. Certes, cette qualification n’est pas tombée de l’arbre comme un fruit mûr. Mais la maîtrise technique – et surtout mentale – du Servette FCCF a fait la différence dans un match à enjeu qui s’est joué aux tirs aux buts. Avant cela, il a fallu batailler fort pour passer l’épreuve d’un FC Bâle très bien organisé et probablement galvanisé par leur match maîtrisé de la première manche jouée il y a dix jours environ en suisse-allemande.
C’est donc à la 23e minute que les choses se sont débloquées pour Servette. Un éclair de génie venu de la Capitaine Alyssa Lagonia qui, depuis l’extérieur de la surface, a marqué l’un des plus beaux buts de l’année d’une frappe en pleine lucarne. Un boulet de canon qui est surtout l’un des plus importants de la saison puisqu’il permet à Servette d’y croire fortement à ce moment du match. La Canadienne et future retraitée des pelouses a su montrer la voie à ses coéquipières malgré un virus subit en début de semaine. Elle fut d’ailleurs bien secondée par une intenable Sandy Maendly qui lui servit un caviar pour cette ouverture du score. Jouant son dernier match suite à un avertissement reçu en cours de partie, l’internationale suisse manquera indéniablement à mi-terrain lors de la finale.
Rien ne pouvait arrêter Servette
Poussé par un public exemplaire venu en nombre, le club Grenat ne ménagera donc pas ses efforts en se créant de multiples occasions durant la partie notamment par les intermédiaires de l’inusable Jade Boho ou de Natalia Padilla dont la frappe toucha la latte. La rédemption surviendra donc à la fin du temps réglementaire lorsque Laura Felber égalise d’une tête rageuse lors d’un corner tiré à la 87e minute.
La prolongation confirmera que Servette était devenu l’équipe à abattre, tant les Genevoises ont montré dans l’ensemble de la demi-heure de jeu leur supériorité face aux Bâloises. Il aura fallu toutefois la séance de penaltys pour départager les deux équipes. Manque de chance pour les Rhénanes, Servette compte dans ses rang une internationale portugaise du nom d’Ines Pereira. La gardienne aura dégoûté son adversaire du jour en repoussant deux tentatives, dont la dernière qui permet à Genève de goûter une nouvelle fois les joies de frôler le Graal : le titre de Champion suisse!
Un grand bravo aux joueuses pour leur abnégation et leur résilience face à un adversaire qui aura été à la hauteur de l’enjeu de cette demi-finale. Tout le peuple grenat se réjouit de les soutenir au Stade de la Tuilière de Lausanne le 6 juin prochain à 15h face au FC Zürich!
[Best_Wordpress_Gallery id=”92″ gal_title=”Servette FCCF- FC Bâle (28 MAI 2022)”]
Après une défaite rageante (0-2) sur la pelouse du Sportanlagen St.Jakob de Bâle samedi passé, les Servettiennes comptent bien renverser la vapeur samedi 28 mai à 20 heures à la Fontenette.
Reprendre les devants
Le Servette FC Chênois Féminin se pose en bien mauvaises conditions avant le match retour de ces demi-finales de play-offs. Le déplacement sur le terrain du quatrième du championnat se révéla être une surprise, en effet les Grenat n’avaient jamais connues la moindre défaite en déplacement avant samedi passé. En 8 oppositions, le club genevois s’était imposé à six reprises et n’avait concédé qu’à deux reprises le match nul. On peut donc imaginer la stupeur au coup de sifflet final et surtout la joie dans les rangs bâlois d’avoir fait chuter pour la première fois le leader du championnat et même d’avoir pris un sacré ascendant à domicile. L’équipe d’Éric Séverac se doit donc de tirer des leçons de cette première mi-temps qui leur coûta la victoire avec un but dès la deuxième minute de la patte d’Imane Saoud à la suite d’une erreur d’appréciation de notre gardienne portugaise puis à nouveau le bis repetita seulement huit minutes plus tard toujours via la marocaine de 19 ans. Les Servettiennes ne s’étant pas remises de leur présence défectueuse en première mi-temps se doivent donc espérer une amélioration lors du match retour de ce samedi à domicile sur la pelouse de la Fontenette de Carouge. Dans l’autre match des demi-finales, le remake de la finale de la Coupe de Suisse 2022 a vu la réception et victoire de Zürich (0-1) au GC Campus de Grasshopper. Si les Servettiennes comptent prendre part à la finale de ces play-offs qui aura lieu le lundi de pentecôte (6 Juin 2022) à 15 heures au stade de la Tuilière de Lausanne, elles devront faire face à un gros défi en face d’elles et remonter au minimum le retard de 2 buts concédés samedi dernier pour entrevoir des prolongations.
Par ailleurs, les joueuses et tout le staff technique souhaitent lancer cette opération remontada avec un maximum de supporters présents pour donner de la force à toute une équipe qui n’aura jamais démérité de la saison et a obtenu son ticket pour la prochaine édition de la Champions league.
𝗢𝗣𝗘́𝗥𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗥𝗘𝗠𝗢𝗡𝗧𝗔𝗗𝗔 🔥
Battues 2-0 au match aller, les Servettiennes auront besoin de votre soutien pour renverser le score et se qualifier en finale ! 💪
Afin de pouvoir soulever un trophée chez le voisin lausannois, l’entrée ce samedi est GRATUITE et donc on compte sur un maximum de soutien ! Tout le peuple grenat derrière ses féminines !
Quel dommage ! Malgré la belle dynamique de ces dernières semaines et la qualification en quart de finale des playoffs face à Aarau, le Servette FCCF s’est complètement raté pour sa première manche de la demi-finale samedi dernier en s’inclinant 2-0 face à Bâle.
En déplacement en Suisse-allemande, les Grenat ont raté leur rendez-vous en grande partie à cause d’une première mi-temps insipide. Il faut dire que celle-ci n’a pas démarré de la meilleure des façons car dès la 2ème minute, Imane Saoud ouvrit la marque à la suite d’une contre-attaque rondement menée par Julia Matuschewski. Excellente hier soir, la Française s’avère un atout de choix pour donner l’espoir au FC Bâle de se qualifier pour la finale des playoffs d’AXA Women Super League. Elle a d’ailleurs été d’un opportunisme cinglant en saisissant toutes les occasions offertes par un Servette FCCF complètement désorganisé en défense et peu inspiré en attaque.
Dès lors, la numéro 10 rhénane ne s’est pas fait prier pour doubler la mise à la 14ème minute à la suite de cafouillage dans la surface de réparation impliquant notamment Amandine Soulard et Thais Hürni. Très remontée, la défenseure suisse semblait d’ailleurs très remontée à la mi-temps de la piètre prestation de son équipe au micro de la RTS : « On n’est pas du tout dedans, on se fait marcher dessus (…), on ne gagne pas nos duels, on n’arrive pas à faire des passes. C’est vraiment une première mi-temps de merde, il faut vraiment qu’on se réveille ».
Voilà qui est dit.
Une deuxième mi-temps bien plus réjouissante
Ensuite, les joueuses d’Éric Sévérac n’ont étonnement pas réagi alors que leur force mentale vue en deuxième partie de saison aurait pu faire pencher la balance avant la pause. Heureusement, la deuxième mi-temps aura été plus digne, mais les diverses phases offensives menées par les Servetiennes n’auront finalement rien donné. On pense notamment à cette tête d’Ortiz qui aurait pu terminer au fond des filets avec un peu plus de réussite (71e). Mais la gardienne bâloise Wölfle, 17 ans tout de même, était souvent aux aguets pour repousser les offensives servetiennes. Impressionnant à son âge !
Évidemment, tout n’est pas à jeter de cette rencontre. Il y a eu des occasions nettes, et une envie de bien faire en deuxième partie de match. Dans tous les cas, il faudra surtout éviter aux Genevoises de reproduire le spectacle proposé en début de rencontre, au risque de voir le FC Bâle se qualifier pour la finale qui se jouera le 6 juin au Stade de la Tuilière à Lausanne. Mais avant de penser à soulever une nouvelle fois la coupe pour les coéquipières de Sandy Maendly, il faudra batailler dur face aux Rhénanes le samedi 28 mai à 20h dans l’habituel Stade de la Fontenette.