Le Servette éliminé à Utrecht : une soirée européenne pleine d’enseignements

Le Servette éliminé à Utrecht : une soirée européenne pleine d’enseignements

Le Servette FC s’est incliné ce jeudi soir face au FC Utrecht, scellant ainsi son élimination des qualifications pour l’Europa League. Malgré une volonté affichée de renverser la tendance après la défaite 3-1 à Genève, les Grenat n’ont pas réussi à faire trembler les Néerlandais dans leur antre du Stadion Galgenwaard.

Une élimination logique, née de fautes évitables

Comme au match aller, Servette a montré de belles intentions, mais n’a jamais su concrétiser ses temps forts. Chaque but encaissé ce soir est venu d’une perte de balle servettienne, souvent dans des zones sensibles. Ces erreurs ont permis à Utrecht, très à l’aise dans son jeu de passes rapide en une ou deux touches, de trouver facilement des joueurs entre les lignes et de punir les Genevois avec efficacité.

Analyse tactique : Utrecht plus fluide, Servette trop friable

Utrecht a imposé son rythme grâce à une circulation de balle limpide. Leur capacité à casser les lignes avec des passes courtes et rapides a mis en difficulté une défense genevoise déjà affaiblie par les absences. Servette, de son côté, a manqué de maîtrise dans les transitions et de rigueur dans la relance, offrant trop de munitions à l’adversaire.

Les moments clés du match

  • But annulé (40’) : Utrecht croyait avoir marqué, mais le but a été refusé après vérification à la VAR. L’arbitre a constaté une faute de main de Van der Hoorn au début de l’action.

  • 1-0 : Utrecht ouvre le score grâce à une belle action rapide. Jensen décale Rodriguez, dont la frappe est repoussée par Mall. Le ballon revient dans les pieds du Danois, qui n’a plus qu’à le pousser au fond.

  • 2-0 : En seconde période, Utrecht double la mise. Après une récupération haute, Blake sert Murkin, dont le centre parfait trouve Jensen. C’est un jeu d’enfant pour le Danois, qui s’offre un doublé.

  • 2-1 (Servette, penalty) : Guillemenot protège bien son ballon dans la surface et subit une charge irrégulière d’Engwanda. Jallow transforme parfaitement le penalty, sauvant l’honneur des Genevois.

 

Composition & absences notables

Le nouvel entraîneur Jocelyn Gourvennec a dû composer sans plusieurs cadres : Steve Rouiller et Yoan Severin, tous deux absents pour blessure. Quant à Samuel Mraz, l’attaquant physique et précieux dans les duels, il aurait sans doute apporté beaucoup ce soir. Malheureusement, sa blessure semble plus sérieuse qu’annoncé la semaine dernière.

Ces absences ont pesé lourd, notamment sur la solidité défensive et la capacité à tenir le ballon en attaque.

Le troisième maillot : audace en jaune, clin d’œil au grenat

Servette a disputé ce match dans son troisième maillot jaune, une tunique qui divise. Majoritairement apprécié pour son originalité et son élégance, il suscite néanmoins des avis partagés au sein de notre rédaction. Certains saluent une modernité assumée, d’autres y voient une faute de goût. Cela dit, un clin d’œil subtil à l’identité servettienne demeure : les manches du maillot arborent fièrement le grenat, rappelant que, même dans l’innovation, les racines du club ne sont jamais bien loin.

Le soutien des fidèles

Malgré la distance, environ 100 supporters servettiens ont fait le déplacement à Utrecht. Leur présence bruyante et fidèle dans les tribunes a apporté une touche de chaleur dans une soirée difficile, témoignant de l’attachement indéfectible entre le club et sa communauté.

Dimanche, Servette doit réagir en Coupe de Suisse

Après cette élimination, Servette n’a plus le droit à l’erreur. Dimanche, les Grenat affronteront le FC Dardania Lausanne en Coupe de Suisse (15h30). Ce match, face à une équipe de division inférieure, doit être l’occasion d’un sursaut net et sans bavure.

Servette se doit de gagner ce match aisément. Pas seulement pour se qualifier, mais pour retrouver de la confiance, rassurer ses supporters et envoyer un signal fort : la saison est loin d’être perdue. Il est impératif que les Genevois abordent cette rencontre avec sérieux, intensité et efficacité.

Article : Marcello Corazza 

Jocelyn Gourvennec débarque à Genève avec humilité et ambition

Jocelyn Gourvennec débarque à Genève avec humilité et ambition

Dans la salle de presse du Stade de Genève, un parfum de nouveauté flotte dans l’air. À la table, aux côtés du président Hervé Broch, Jocelyn Gourvennec prend place, souriant, visiblement déjà à l’aise. L’homme vient à peine de poser ses valises que l’on sent déjà qu’il veut s’installer pour longtemps.

« Le rendez-vous que nous avons eu a été presque parfait », confie-t-il. L’histoire a commencé il y a seulement quelques jours : un appel lundi matin, une rencontre dans la foulée, et un accord scellé à la vitesse d’une contre-attaque. Deux saisons, plus une année en option.

L’humilité comme point de départ

Le Français n’arrive pas en sauveur, mais en bâtisseur. Il a visionné tous les matches du Servette depuis le début de saison, s’imprégnant du jeu, des visages et de l’atmosphère. « Je viens avec beaucoup d’humilité. » Son premier chantier ? Remettre tout le monde sur la même longueur d’onde : les jeunes, les recrues et les cadres.

Un football qui parle au cœur

Ancien numéro 10, Gourvennec veut un jeu qui respire le plaisir :

« La possession pour la possession, ça ne sert à rien. Je veux qu’on soit capables de maîtriser, mais aussi d’accélérer, de surprendre. »

Il ne promet pas un style figé, mais un équilibre entre contrôle et transitions, pour séduire les supporters et bousculer les adversaires.

La jeunesse dans l’ADN

Dans sa carrière, Gourvennec a toujours eu le flair pour lancer des jeunes qui, parfois, sont devenus internationaux, Aurélien Tchouameni et Jules Koundé, par exemple. Il compte faire de même à Genève. « Donner une chance à un jeune, c’est envoyer un message à toute l’académie. »

Des objectifs inchangés

Pour le président Hervé Broch le cap reste clair : l’Europe, un podium, et un beau parcours en Coupe de Suisse. Gourvennec ne recule pas devant la mission. « J’ai vu un groupe investi et souriant. On va travailler pour améliorer le collectif, être plus solides et plus dangereux. »

Jeudi, le Servette disputera déjà un match européen crucial. Et dans les tribunes, on pourra observer si, au-delà des mots, la patte Gourvennec commence déjà à s’esquisser.

 

 

 

Servette FC – FC Saint-Gall (1-4): Servette coule face à Saint-Gall et enchaîne une troisième défaite

Servette FC – FC Saint-Gall (1-4): Servette coule face à Saint-Gall et enchaîne une troisième défaite

Pour leur deuxième match de Super League, le Servette FC accueillait le FC Saint-Gall ce samedi à 18h au stade de Genève. Les Grenats avaient pour objectif de réagir après la lourde défaite concédée mercredi dernier.

 

Ce qu’il faut retenir :

 

Après deux revers consécutifs – toutes compétitions confondues – les Grenats se devaient de rebondir face aux Saint-Gallois. Thomas Häberli a surpris en alignant une composition largement remaniée par rapport aux rencontres précédentes. Jeremy Frick retrouve sa place dans les buts ainsi que le brassard de capitaine, tandis que Lilian Njoh, fraîchement arrivé, connaît sa première titularisation.

 

Le fil du match :

 

La rencontre débute timidement, sans véritable intensité ni occasion franche. Les deux équipes se jaugent et le public n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Mais à la 11e minute, un pressing de Willem Geubbels pousse Jérémy Frick à la faute : sa relance trop tardive rebondit sur l’attaquant et termine au fond. 0-1. Quatre minutes plus tard, les visiteurs doublent la mise grâce à leur numéro 9, oublié par Dylan Bronn. 0-2.

Il faut attendre la demi-heure pour voir Servette réagir. Une longue ouverture de Dylan Bronn trouve Guillemenot, qui remise pour Stevanovic. Ce dernier réduit l’écart d’un tir précis. 1-2.

L’espoir est de courte durée. Sur leur premier corner, les Saint-Gallois marquent à nouveau, cette fois grâce à une tête d’Alessandro Vogt. 1-3.

En début de seconde période, les hommes d’Enrico Maßen passent tout près du quatrième but à deux reprises. En face, Servette peine à inquiéter la défense adverse. Les Grenats, apathiques, semblent plus proches d’encaisser un nouveau but que de revenir au score.

Les cartons jaunes s’enchaînent côté servettien, symptôme d’une frustration palpable liée à la série de mauvais résultats.

Finalement, en toute fin de match, Aliou Baldé transforme un penalty et scelle définitivement le sort de la rencontre. 1-4.

 

https://www.instagram.com/p/DM3U4g9o0Ej/

 

Le tournant du match :

 

La bourde du numéro 32 grenat : Le capitaine servettien s’est complètement manqué dès la 11e minute, offrant le premier but à Saint-Gall. Une erreur qui a placé les visiteurs dans un fauteuil pour le reste de la rencontre.

 

Le joueur du match :

 

Dans le naufrage grenat, un homme se distingue : Malgré la défaite et les nombreuses lacunes servettiennes, Lamine Fomba tire son épingle du jeu. Combatif et constant, il a tenté de maintenir le cap, malheureusement bien trop seul au milieu d’une équipe en difficulté.

Côté saint-gallois, un homme a brillé : Sans surprise, Willem Geubbels a été l’homme du match. Auteur d’un doublé, l’attaquant français a livré une prestation de haut niveau, peut-être sa dernière sous le maillot vert et blanc. Annoncé sur le départ pour un transfert estimé à 5,5 millions d’euros, sa valeur ne devrait qu’augmenter après un tel match.

 

Häberli aura tout tenté, y compris l’option d’un “faux neuf” avec Stevanovic en pointe. Mais rien n’y fait : les Grenats, trop timides balle au pied, n’ont jamais réellement inquiété leur adversaire. Cette troisième défaite consécutive confirme les difficultés actuelles du SFC.

https://www.instagram.com/p/DMybY7-oHby/

Rendez-vous jeudi face au FC Utrecht, avec l’espoir d’un tout autre visage.

 

Servette s’incline face à Plzeň et bascule en Europa League

Servette s’incline face à Plzeň et bascule en Europa League

Ce mercredi soir, le Servette FC recevait Viktoria Plzeň pour le deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Devant près de 15 000 spectateurs dans un Stade de la Praille en ébullition, les Grenats se sont inclinés 3-1 (3-2 sur l’ensemble des deux matchs en faveur des Tchèques).

Le fil du match

Ce mercredi soir, le Servette FC accueillait Viktoria Plzeň pour le deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Dans un Stade de la Praille à moitié rempli, les Grenats ont été battus 3-1 (score cumulé : 3-2) et voient leur aventure européenne se poursuivre en Europa League.

Il n’aura fallu que quelques secondes pour que la rencontre s’emballe. Dès la première minute, Morandi sert Mraz, dont la tentative est sauvée sur la ligne. Une minute plus tard, Alexis Antunes ouvre le score sur corner, offrant un départ idéal aux Servettiens.

Mais après ce début tonitruant, les Grenats subissent les assauts des Tchèques. Durosinmi voit d’abord un but refusé pour hors-jeu, avant que Plzeň ne parvienne à inverser la tendance. Spacil égalise à la 32e minute, laissé seul au second poteau. Puis, trois minutes plus tard, Vydra donne l’avantage aux visiteurs, ramenant les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs.

« Ces deux buts en trois minutes nous font mal. On était trop ouverts et on n’arrivait plus à gérer physiquement. On ne marque pas le deuxième but et, derrière, on en encaisse deux… », regrette Thomas Häberli en conférence de presse.

La fin de première période est à l’avantage de Plzeň, qui pousse pour tuer le match. Durosinmi est tout proche d’inscrire un troisième but sur une tête puissante.

De retour des vestiaires, le SFC repart avec de meilleures intentions. Une longue ouverture de Baron trouve Mraz, qui remise pour Antunes, mais ce dernier manque le cadre. Les Grenats dominent le début de seconde période, face à une équipe tchèque bien en place.

Mais le tournant du match survient à l’heure de jeu. Zeljkovic est expulsé à la 65e minute pour un tacle dangereux. Trois minutes plus tard, Severin est lui aussi renvoyé aux vestiaires pour un second carton jaune. Les deux équipes terminent à dix contre dix, dans une fin de match tendue.

« Le carton rouge nous pénalise. Ensuite, le penalty à la fin est dur à encaisser », déclare le coach genevois.

À la 83e minute, Théo Magnin commet une faute dans sa propre surface. Durosinmi transforme le penalty sous les sifflets du stade genevois.

« Je ne trouve pas que Magnin ait été en difficulté. Il y avait beaucoup de longs ballons sur son côté, il fallait gagner les deuxièmes ballons. Certes, il concède le penalty à la fin, mais ce n’est pas le seul à avoir fait des erreurs. Ce n’est pas le moment de le pointer du doigt. Je suis fier de l’avoir dans notre équipe. »

L’élimination est amère, mais le Servette FC n’a pas à rougir de sa prestation.

« On a bien joué au ballon, on a trouvé nos automatismes. Eux, c’était plus physique. Je suis fier de ce qu’on a montré, malgré quelques erreurs. On doit faire mieux, oui, mais ce n’est pas qu’une question d’expérience. »

« Je n’ai pas encore vu les images VAR, apparemment il y a une faute avant, mais je ne peux pas revenir sur les décisions de l’arbitre. Maintenant, on reste concentrés : on a un nouveau match européen dans une semaine. »

Le joueur du match

L’attaquant nigérian a été un véritable poison pour la défense servettienne. Déjà dangereux en première période avec un but refusé pour hors-jeu, il a constamment pesé sur la défense genevoise par sa vitesse et sa puissance. Il scelle la qualification de son équipe en transformant avec sang-froid le penalty de la 83e minute, sous les sifflets du Stade de Genève. Un match plein pour l’avant-centre de 21 ans, qui a su faire la différence dans les moments clés.

Les Grenats s’inclinent malgré l’avantage acquis à l’aller. Toutefois, leur parcours européen se poursuit : le SFC disputera le troisième tour qualificatif de l’Europa League. Son adversaire, Utrecht ou le Sheriff Tiraspol, sera connu dans la soirée.

 

Photos :  Arthur Miffon

 

Servette FC, l’heure de vérité

Servette FC, l’heure de vérité

Ce mercredi soir, le Servette FC accueille le Viktoria Plzeň au Stade de Genève pour le match retour du deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Forts d’un précieux succès 1-0 acquis à l’extérieur, les Grenat abordent cette rencontre avec confiance, bien conscients toutefois qu’il leur faudra livrer une prestation solide pour valider leur billet pour le tour suivant.

 

La performance du dernier match

 

Battu ce week-end au Wankdorf par les Young Boys, le SFC semble avoir déjà eu la tête à son rendez-vous européen. Joël Mall, annoncé titulaire pour ce match ainsi que pour la campagne européenne en général, a souligné l’état d’esprit du groupe : concentré et déterminé à franchir ce tour.

Pour l’entraîneur Thomas Häberli, les transitions seront une des clés du match. « Il faudra mieux les jouer qu’à l’aller », a-t-il insisté en conférence de presse.

 

La forme de l’adversaire

 

Le Viktoria Plzeň reste sur un match nul 1-1 face à Jablonec en championnat. Deuxièmes du classement, avec une rencontre de plus disputée que le Servette FC, les Tchèques restent une équipe difficile à manœuvrer. Mais les hommes de Häberli ont déjà prouvé qu’ils pouvaient les faire plier. Les Viktoriáni tenteront à coup sûr de renverser la situation à Genève, avec l’objectif clair de reprendre l’avantage.

 

Le(s) Servettien(s) à suivre

 

Arrivé récemment à Genève, Samuel Mráz réalise des débuts tonitruants. Buteur décisif lors du match aller, il a également marqué pour sa première en Super League. Le SFC ne pouvait espérer meilleure intégration pour son nouvel attaquant, qui devrait être une nouvelle fois l’un des hommes clés ce mercredi.

Outre Joël Mall, titularisé dans les buts, l’entraîneur dispose de 22 joueurs en concurrence pour une place de titulaire. « On aura besoin de tout le monde », a confié Häberli, qui assure être prêt à affronter tous les scénarios. À noter que Lamine Fomba, fraîchement arrivé, ne sera pas de la partie, n’étant pas qualifié.

Steve Rouiller, quant à lui, a repris l’entraînement après une longue absence. S’il ne sera probablement pas prêt pour ce match, son retour progressif est une bonne nouvelle pour la suite de la saison.

 

Environ 14’000 spectateurs sont attendus au Stade de Genève pour pousser les Grenat vers la qualification. Malgré les tensions récentes au sein des ultras, la ville compte sur eux pour offrir une ambiance à la hauteur de l’événement.
Le décor est planté. Place au football.