Viktoria Plzen – Servette FC (0-0, 3-1 t.a.b) : La fin d’une épopée historique

Viktoria Plzen – Servette FC (0-0, 3-1 t.a.b) : La fin d’une épopée historique

Il aura débuté par une chaude soirée d’été à Genève contre Genk et il s’est terminé ce jeudi soir dans une froide nuit d’hiver tchèque, à Plzen. Le parcours européen du SFC aura été long, difficile mais beau pour ses supporters.

Il aura surtout fait grandir une équipe et un club qui vise encore un doublé en fin de saison. Il prend malheureusement fin sur le terrain du Viktoria Plzen, 3e du championnat tchèque, au bout d’une séance de tirs au but à oublier pour les Servettiens. 

Servette y a cru

Alors oui, ce match ne restera pas dans les annales. Sa séance de tirs au but encore moins. Mais le parcours dans son ensemble, lui, le restera.

Il va marquer l’Histoire du club en s’inscrivant comme l’un des meilleurs de celui-ci, juste derrière les deux 1/4 de Finale joués au siècle passé et certainement au même niveau que le précédent 1/8e de Finale perdu face à Valence il y a de cela bientôt 25 ans.

À quelques détails près, il aurait pu rejoindre les deux premiers cités tout en haut du panthéon européen du club, voire plus qui sait…

Ces détails, ils auront tourné du côté de Plzen lors de cette double confrontation un poil soporifique, il faut bien le dire. Le club tchèque pourra remercier son gardien qui a réalisé deux énormes sauvetages sur une frappe de Stevanovic, ainsi qu’une tête d’Antunes et qui aura également retenu le tir au but de ce même Stevanovic, peu en réussite ce soir.

Car sans surdominer, c’est Servette qui aura eu certainement les deux plus grosses chances du match, sorties de peu par le gardien Jedlicka. Plzen a plié sans rompre et, arrivé aux tirs au but, n’a pas tremblé pour conclure… au contraire de Genevois un peu crispés dans l’exercice. 

https://youtu.be/raRhWd4Oye0?si=1jAuE0fJaiWXeivv

Une expérience bénéfique

C’est peut-être l’expérience de ces soirées européennes qui aura fait pencher la balance. Cette expérience, Servette l’a justement emmagasinée tout au long de cette campagne et elle lui sert chaque semaine en championnat, malgré la fatigue.

Quand les Grenat, habitués au rythme élevé des matchs européens haussent le rythme le week-end en championnat, peu d’équipes en Suisse peuvent se vanter de rivaliser. C’est justement cette expérience qui aura permis à Servette d’enchaîner les séries de victoires et de matchs sans défaite pour venir menacer YB pour le titre de Champion.

Et c’est celle-ci même qui doit lui permettre de finir en boulet de canon cette saison qui a encore tant à lui offrir.

Il reste un dernier effort à fournir avant la trêve, à Lucerne dimanche pour rester collé aux basques de YB. Ensuite s’ensuivront deux semaines de récupération bien méritées, pause internationale oblige.

Kutesa appelé par Murat Yakin

Une trêve internationale qui vient d’ailleurs récompenser la grosse saison genevoise, puisque Kutesa a été appelé par Yakin pour représenter la Suisse, alors qu’Antunes et Rouiller sont de piquet, prêts à prendre la place d’un éventuel forfait de dernière minute. À noter également la belle sélection M21 de Magnin, encore hauteur d’une entrée pleine d’envie ce jeudi.

Servette est éliminé ce soir mais il n’a pas perdu. Il a surtout gagné le droit de classer ce magnifique épisode de la Coupe d’Europe 2023-24 pour foncer sur ses deux objectifs principaux que sont le Championnat et la Coupe de Suisse (1/2 finale à Winterthour fin avril).

Il les touche du doigt, mais il reste un sprint bien périlleux à négocier pour essayer d’en accrocher au moins un des deux. Et, qui sait, peut-être un peu plus que ça…

Allez Servette et Merci pour cette aventure !

Photo de couverture : Victor Perrin

Slavia Prague – Servette FC (4-0) : Un match oubliable pour conclure

Slavia Prague – Servette FC (4-0) : Un match oubliable pour conclure

L’essentiel était ailleurs et le résultat n’avait aucune incidence sur le futur européen du club. Et cela s’est ressenti. Servette s’est donc incliné assez lourdement à Prague sur le terrain du Slavia (4-0), sans réellement se faire dominer mais sans réelle révolte non plus contre un adversaire qui avait à coeur de conserver sa place de leader du groupe.

Au classement, derrière les intouchables Slavia Prague et AS Roma, le Servette FC conserve donc sa 3e place d’ores et déjà acquise lors de la journée précédente. Les Grenat se tourneront avec grand intérêt vers Nyon, lundi 18 décembre à 14h, pour connaître leur futur adversaire en barrages de Conférence League.

Un Servette qui n’y était pas

On ne va pas se mentir, c’était un petit peu le grand écart pour les supporters servettiens en terme d’émotion entre ce match et le précédent contre la Roma (hormis peut-être pour la belle colonie présente sur place). Commencé sur un petit rythme, on a vite compris comment ce match allait se terminer et tout était déjà plié à la mi-temps avec ce 4-0 après 45 minutes. On aurait bien sûr préféré une petite réduction du score mais au fond, quelle importance?

Les Genevois s’étaient présentés avec une équipe partiellement remaniée qui disait déjà quelque chose de l’importance accordée à ce match par René Weiler. Il faut savoir choisir ses priorités et, à ce niveau-là, la réception de Lugano dimanche en est une bien plus importante, afin de rester au contact en championnat. Tsunemoto, Cognat, Rouiller, Kutesa étaient sur le banc, puis Bedia, Stevanovic, et Antunes sont sortis à l’heure de jeu pour les garder au frais pour dimanche. Servette disputera déjà son 31e match de la saison ce week-end et l’équipe ne peut pas mettre la même envie tous les matchs.

Les enseignements de cette campagne européenne

De cette aventure en Europa League, on ne retiendra pas ce match, trop terne et duquel pas grand chose n’est ressorti. On retiendra en revanche bien d’autres moments : 

– Les affluences et l’ambiance lors de chacune des réceptions européennes du SFC cet automne dans un Stade de La Praille qui a oscillé entre le très bien garni et le plein à craquer. Mention spéciale à la Section Grenat pour les animations avant et pendant le match.

– Les résultats contre des clubs habitués à l’Europe. En dehors de ce dernier match, Servette aura constamment rivalisé avec plus fort que lui. Ces bons résultats offrent une deuxième équipe suisse en Europe au printemps et ceci est assez rare pour être souligné. Le nul contre la Roma restera comme un tout grand moment cette saison.

– Les efforts d’un effectif pas habitué à autant enchaîner les matchs et qui aura tout donné du début à la fin. Alors qu’on pouvait croire en début de saison que cette accumulation pourrait peser, elle a potentiellement participé au succès de cette première partie de saison avec notamment ces 7 victoires consécutives historiques. En étant obligé d’élever son niveau chaque semaine, Servette a atteint un rythme de croisière que pas mal d’équipes en Super League ont du mal à suivre, même en étant plus frais. La qualification arrachée à Genk illustre parfaitement cet esprit de combat qui anime l’équipe.

© Victor Perrin

On pourrait en citer plein d’autres mais, surtout, il n’est pas question de rester sur cette dernière impression. Cela tombe bien, Servette va débuter le printemps par une nouvelle double-confrontation décisive, les barrages (ou 1/16e de finales) de la Conférence League fin Février. Et au vu de ce que Servette nous a déjà offert, on en salive d’avance, peu importe l’adversaire.

En attendant, place à dimanche et à un dernier petit effort à fournir avant de profiter de (courtes) vacances amplement méritées.

Allez Servette !

Photo de couverture: Arthur Miffon

Servette FC – AS Roma (1-1): Servette poursuit le rêve

Servette FC – AS Roma (1-1): Servette poursuit le rêve

Dans un Stade de La Praille garni de 28’534 spectateurs et remonté comme rarement, Servette a arraché un match nul contre la Roma qui lui offre une place en 1/16e de Finale de la Conférence League au printemps prochain.

Enormes de générosité, de combat et d’envie d’obtenir un grand résultat, les Genevois ont amplement mérité ce nul contre des Romains minimalistes et qui ne méritaient pas mieux ce soir. Tout, ce soir, aura été à la hauteur de l’événement : de l’animation pour l’entrée des joueurs à la performance collective sur le terrain, Servette nous aura offert une grande soirée que pas grand monde n’oubliera.

Le match (presque) parfait

Elles sont rares ces soirées où, lorsque vous rentrez dans l’enceinte du Stade pour rejoindre votre place, les Tribunes Est et Nord sont déjà remplies vingt minutes avant le début du coup d’envoi. Elles sont rares ces soirées où sont prévues des animations pyrotechniques et un tifo (électronique ce soir, plutôt réussi d’ailleurs), ces soirées où l’ambiance est électrique dès l’avant-match, et où la bataille des Tribunes commence avant la bataille du terrain. C’est une soirée comme celle-ci à laquelle nous avons assisté ce soir. Il est cependant rare, ou du moins pas systématique que ce genre de début de soirée trouve son prolongement sur le terrain, avec une équipe qui semble en osmose totale avec son public. Pourtant aujourd’hui, au cours d’une soirée rare, Servette nous a produit une performance simplement unique.

Le onze aligné par René Weiler pour cette rencontre de gala s’est immédiatement mis au diapason de l’événement. Morts de faim, les Grenat ont bousculé la Roma dans un premier quart d’heure qui aurait pu se ponctuer sur un avantage au score genevois sans qu’il n’y ait de scandale, bien au contraire. Trois occasions bien amenées mais mal conclues plus tard, ce sont les Romains qui vont ouvrir le score « à l’expérience », sur un ballon contré qui retombe dans les pieds de Lukaku qui ne se fait pas prier face au but. Avantage AS Roma à la mi-temps et l’on retombe dans le scénario « attendu » d’un Servette qui joue bien contre meilleur que lui, qui se procure des occasions, les rate, puis se prend le 0-1 et s’incline de justesse. Qui plus est avec un Bedia difficile à trouver devant à la conclusion des offensives.

© Victor Perrin

Mais comme dit plus haut, cette soirée est une soirée rare et Servette ne va rien faire comme attendu. D’ailleurs le public ne s’y trompe pas. Les regards échangés à la mi-temps se disent qu’il y a une infime place pour aller chercher quelque chose. Si Mourinho a son colosse Lukaku devant en tant que pivot, Weiler a son Bedia et c’est lui, si difficile à trouver en première mi-temps qui va remettre les deux équipes à égalité à la 50e sur une frappe en pivot et faire exploser le stade qui n’attendait que ça. 1-1, Servette tient son nul.

Pourtant, à ce moment-là, le sentiment de fierté d’avoir réussi à revenir se mélange aussi à une certaine peur de la réaction romaine. Puis, les minutes passant, voyant la Roma manquer quelques occasions, voyant les entrées pleines de punch de Touati et Antunes, la question se pose. Et si? Et si Servette allait chercher le pactole en fin de match sur un éventuel contre rondement mené. On y aura cru, notamment sur un coup-franc de Stevanovic au deuxième poteau remis au centre un poil trop mollement de la tête par un servettien. Finalement peu d’occasions très franches mais un sentiment latent qu’un rien aurait pu faire basculer le match. Servette n’aura même pas trop souffert en cette fin de match alors qu’on attendait un pressing étouffant des italiens.

© Victor Perrin

Des étoiles plein les yeux

1-1 contre l’AS Roma, on aurait pu le rêver il y a encore quelques années. C’est réel aujourd’hui. Ce qui est également réel et à souligner, c’est la prestation XXL de l’équipe aujourd’hui. Quelle métamorphose depuis les purges de début de saison! On a vu du jeu, de l’envie, de l’impact physique, en bref tout ce qui manquait il y a trois mois.

On a retrouvé ce soir le Grand Ondoua que l’on avait connu à l’époque et qui régnait au milieu de terrain. On aura vu une charnière centrale mise à rude épreuve par Lukaku mais qui aura été d’une énorme solidité. Les côtés, latéraux et ailiers, auront montré une activité également extraordinaire tout au long du match. Devant, Bedia a marqué et Kutesa a mis en difficulté la défense romaine par ses contrôles orientés et sa percussion. Les entrants, eux, auront été parfaitement à la hauteur. Touati, Antunes et Guillemenot ont apporté une énergie dont l’équipe avait besoin en fin de match et Samba Lele a bien tenu son poste au milieu en lieu et place d’un Cognat en difficulté offensivement mais avec un abattage toujours aussi impressionnant.

© Victor Perrin

Avec ce genre de prestation, Servette nous habitue à cette qualité et on en redemande. Lorsque l’on assiste à une prestation comme celle-ci, on ne peut que se réjouir de la suite de la saison. Saison au cours de laquelle les Grenat sont encore en lice dans 3 compétitions. En Coupe de Suisse, les 1/4 de finale auront lieu en Février. En Europe, les 1/16e de finale de la Conference League attendent Servette en Février également, juste après un dernier match à Prague dans deux semaines pour la dernière journée d’Europa League qui comptera pour beurre en terme d’enjeu sportif. Et puis il y a ce pain quotidien, le championnat, dans lequel Servette s’est tellement bien replacé avec cette série de sept victoires consécutives que le titre fait envie aux supporters. Le match au sommet de dimanche à Berne contre YB nous éclairera encore un peu plus sur les espoirs que l’on pourra entretenir lors de cette seconde partie de saison.

En attendant, savourons simplement cette soirée magique à laquelle nous avons assisté ce soir. Savourons le chemin parcouru et ce plaisir que l’équipe nous donne en ce moment à chaque match. Merci Servette!

Photos par Victor Perrin

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Sheriff Tiraspol – Servette FC (1-1): Premier point et premiers regrets

Sheriff Tiraspol – Servette FC (1-1): Premier point et premiers regrets

Servette a marqué son premier point en phase de groupe d’Europa League en ramenant un nul 1-1 de Tiraspol ce jeudi soir. Ce qui s’apparente sur le papier à une affaire relativement correcte n’en est en fait pas réellement une, surtout au vu du déroulé de la rencontre.

En tous les cas, le suspense pour la 3e place entre les Moldaves et Servette reste entier, celle-ci allant se jouer très probablement à Genève dans deux semaines lors de la réception du Sheriff (9 novembre). Dans l’autre rencontre du groupe, l’AS Roma s’est imposé 2-0 contre le Slavia Prague et prend provisoirement 8 points d’avance sur le duo Tiraspol/Servette et 3 sur les Tchèques.

On nous avait promis une équipe moldave redoutable et un voyage en enfer en Europe de l’Est pour y affronter une équipe qui avait réussi à battre le Real Madrid au Bernabeu deux ans auparavant. Le plus pénible aura probablement été le périple de Genève à Tirasspol pour les joueurs. Sur le terrain, cette équipe du Sheriff Tiraspol n’a apparemment plus grand chose à voir avec celle qui a défait les madrilènes en 2021 : plus aucun joueur de l’époque présent, 19 nouveaux joueurs dans l’effectif par rapport à la saison passée. La définition même d’une équipe de mercenaires. Tout l’inverse du SFC qui fait dans la continuité depuis plusieurs saisons. Et cela s’est vu, du moins par séquences (notamment les 15 premières minutes), sur la pelouse. 

Un Servette à deux vitesses

Côté genevois, un pressing haut, cohérent et une bonne jouerie permettait de bien rentrer dans le match avec une première occasion par Crivelli qui enlevait trop sa frappe après quelques minutes. En face, les contrôles ratés faisaient suite aux passes en touche et l’on se disait au fur et à mesure des minutes que cette équipe moldave était plus que bonne à prendre. Sauf que dominer n’est pas gagner, on le sait particulièrement bien avec Servette et sa difficulté chronique à se créer des occasion, puis les concrétiser. Entre une équipe plutôt stérile d’un côté et une formation qui a un mal fou à aligner plusieurs passes d’affilée (et encore plus à apporter du danger) de l’autre, difficile de se mettre de l’action sous la dent. On notera une petite tête de Crivelli sur corner et la seule action moldave de la 1ère mi-temps, un coup-franc de Ricardinho bien sorti par Frick à la 38e.

On se dirigeait tout doucement vers un tout petit 0-0 à la pause lorsque Guillemenot protégeait bien son ballon pour transmettre à Stevanovic qui décalait lui-même Mazikou dans la surface pour un centre victorieux sur Crivelli dans le but vide. 0-1 à la pause et un énorme pas vers une première victoire au vu de l’opposition.

Mais comme trop souvent dans ces situations, Servette ne fait pas le break et recule, volontairement ou pas, malgré les entrées conjointes des trois hommes-clé que sont Bedia, Cognat et Kutesa. Et à force de subir et de laisser l’initiative du ballon à l’adversaire, les Grenat se font surprendre à dix minutes de la fin en se faisant déchirer dans l’axe sur trois passes. 1-1 et cela aurait même pu être 2-1 suite à deux situations brûlantes en fin de match sur les buts de Frick.

Des regrets, il y en aura. Dans la gestion de cet avantage plus que sur le résultat en lui-même. Dans une partie que Servette maîtrisait, les Genevois auront redonné les bâton pour se faire battre par des Moldaves qui n’en menaient pas large. C’est aussi là-dessus que Servette doit progresser, maintenant que sa jouerie s’est améliorée. Et c’est à ça aussi que peut servir l’Europe en vue du championnat.

Le championnat, Servette va y retourner dès dimanche en recevant Lucerne, dans un match qui pourrait lui permettre de gagner une place au classement en cas de victoire. Les Genevois pourront s’appuyer sur leur première mi-temps pour cela. Un peu moins sur la seconde…

Allez Servette!

Photo de couverture: Adrien Schweizer

AS Roma – Servette FC (4-0): Servette est venu, a vu, mais n’a pas tout perdu

AS Roma – Servette FC (4-0): Servette est venu, a vu, mais n’a pas tout perdu

Servette s’est incliné plutôt lourdement ce jeudi soir à l’Olimpico de Rome contre l’AS Roma. Comme attendu, le niveau de l’AS Roma a représenté une marche un petit peu trop élevée pour des « Grenat » qui ont malgré tout montré de belles choses par moment.

Avec cette deuxième défaite en deux matchs, les servettiens se retrouvent comme prévu à la bagarre pour cette 3e place qualificative pour les barrages de Conférence League au printemps. Son adversaire sera le Sheriff Tirasspol, le club moldave s’étant également incliné pour la deuxième fois de suite dans ce groupe à la hiérarchie déjà bien établie. Cela tombe bien, les deux prochains matchs européens du SFC seront tous deux contre ce même adversaire, à l’extérieur dans un premier temps, avant de les recevoir à Genève.

Le Match

A la lecture du score (4-0), il est tentant de conclure assez rapidement que Servette n’a pas eu voix au chapitre et que le match a été à sens unique. Il ne faut pas oublier tout de même que les genevois se frottaient hier à l’une des meilleures équipes européennes. Cristante, Aouar, Paredes, El Shaarawy, Lukaku, Belotti ou encore Pellegrini sont quelques exemples de joueurs magnifiques alignés par José Mourinho. Alors évidemment, Servette s’est un petit peu effondré en seconde période avec ces 3 buts inscrits par les romains en 15 minutes pour plier le match dès le retour des vestiaires. Mais en rembobinant un petit peu le déroulé du match, on peut aussi se rappeler de ces 20 premières minutes, jusqu’à l’ouverture du score en somme, lors desquelles Servette a eu 2 énormes chances d’ouvrir le score par Bedia d’abord, puis Stevanovic pour deux frappes qui ont frôlé le cadre du gardien Svilar. Qui sait ce qui se serait passé si le 0-1 avait été inscrit…

Au delà même de la finition ou d’un supposé avantage au score, le jeu proposé pendant cette première partie de match est à noter. Du mouvement, de la vitesse, des dribbles, un pressing relativement haut et efficace au milieu de terrain pour de nombreux ballons récupérés: Servette a offert 20 premières minutes de très bonne qualité. On peut affirmer qu’il faudrait s’appuyer sur ce premier quart d’heure pour le reste de la saison. Car il n’y aura pas toutes les semaines un adversaire de cette qualité en face et qu’un niveau de jeu comme celui-ci en Super League peut faire mal.

Il y a bien sûr eu ensuite des erreurs individuelles, menant à l’ouverture du score notamment sur la première frappe cadrée des romains de la soirée. A partir de ce moment-là, tout s’est compliqué pour les genevois qui ont dû prendre conscience de la montagne qu’il restait à gravir pour ramener quelque chose de Rome. Il y a également eu de belles réussites, pour rappeler que même sans ces erreurs grossières, les romains seraient peut-être tout de même repartis avec la victoire.

Les Joueurs

Au but, Frick n’aura pas grand chose à regretter de ce match. Quelques parades tout de même en seconde période pour éviter un affront plus large, il n’aura pas fait de miracles.

Très solide en début de match, la défense a peu à peu et de plus en plus subi, notamment à cause de la montagne Lukaku. Vouilloz a précipité la défaite avec cette balle perdue sur l’ouverture du score et cette intervention de la tête ratée sur le deuxième. Deux erreurs qui n’auraient pas forcément portées à conséquence en SL mais qui se sont payées cash ici…

Sur les côtés, Tsunemoto et Mazikou ont été très actifs, n’hésitant pas à gagner du terrain balle au pied, surtout en première période. A l’image de l’équipe, ce fût plus dur en seconde mi-temps.

Dans l’axe du milieu de terrain, Ondoua et Antunes ont formé une paire plutôt complémentaire, entre la sérénité d’ondoya à la relance et l’explosivité d’Antunes qui prend de l’importance à chaque match, offrant toujours des contrôles orientés qui accélère le jeu vers l’avant. Sur les ailes, cela été difficile pour Stevanovic, malgré une frappe dangereuse en début de match. À gauche, Crivelli semble y avoir débuté en permutant régulièrement avec Kutesa au cours du match. Il a eu du mal à s’illustrer, au contraire de Kutesa qui a apporté de la vitesse et du danger, notamment sur une action lors de laquelle il a repiqué plein axe avant d’enchaîner avec une frappe de loin repoussée en corner par le gardien romain. Une action rappelant son but contre le LS le week-end passé.

Devant, Bedia a pesé, a eu une énorme occasion après 25 secondes avant de peu à peu souffrir face à l’arrière-garde romaine. Servette reculant, il a également moins pu être servi dans la zone dangereuse. Un match compliqué pour un avant-centre, mais plus ou moins attendu contre un tel adversaire.

La Suite?

Après le rêve romain, Servette va tout de suite devoir se replonger dans le quotidien du championnat avec un déplacement difficile du côté de Lugano. Les « Grenat » ne repasseront pas par Genève et se rendront directement dans le Tessin pour y affronter un adversaire qui a également joué ce jeudi soir, en allant s’imposer 2-3 à Istanbul contre Besiktas. Cela peut être un avantage avec une « égalité » en terme de fatigue, mais attention à la forme des tessinois qui rapportent une très belle victoire d’Istanbul.

Pour autant, si l’on voit le Servette des 20 premières minutes sur le terrain ce dimanche, on peut être confiant. On croise les doigts!

Allez Servette!

Crédit photo : Alberto Rigamonti