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Umberto Barberis

Un des nombreux valaisans ayant joué pour le Servette FC. Voici le portrait d’Umberto Barberis alias « Bertine », l’un des nombreux sédunois qui a donné au club ses plus grands moments de gloire.

Mais qui était ce petit gaillard d’un mètre septante et avec le numéro 6 sur le dos célébrant le quadruplé exceptionnel lors de la saison 1978-1979 du Servette FC ? Ce n’était personne d’autre qu’Umberto Barberis ! Né le 5 juin 1952 à Sion d’une famille d’origine italienne, il est formé dans l’équipe locale où il s’y impose et y joue 101 matchs de championnat suisse pour 16 buts. Il rejoint par la suite le grand (mais pas aussi que notre beau Servette FC) Grasshopper-Club Zürich, où il marque 6 buts en 26 matchs, qu’il quitte après une petite saison pour le Servette FC en 1976.

8 titres en 4 saisons

Ah la bonne époque des vignettes Panini du Servette FC !

Il arrive donc à Genève en 1976, milieu infatigable et d’un grand talent, il s’impose dans l’équipe du bout du lac dès sa première saison avec 17 buts en 32 matchs. Il marque donc beaucoup de buts et contribue pleinement à la deuxième place obtenue par le club cette année-là.

Son année la plus réussie chez le pensionnaire du Stade des Charmilles est celle de 1978-1979. A-t-on vraiment besoin de rappeler aux supporters ce qu’il s’est passé cette saison-là ? Non, mais faisons-nous tout de même un peu plaisir. Aidé par les Pfister, Didi Andrey, Elia et Hamberg, le club rafle tous les titres sur la scène nationale. La coupe des Alpes, la coupe de la ligue, le championnat et la coupe de Suisse finissent toutes dans la salle des trophées du club servettien.

Ils effectuent aussi un beau parcours en coupe d’Europe, où ils auraient clairement pu aller jusqu’au bout, sans une double contre-performance contre le Fortuna Düsseldorf. On se rappellera surtout du match contre l’AS Nancy-Lorraine de Michel Platini (absent) et une action en solitaire dans les 16 mètres effectuée par Barberis, où il se débarrasse de ses adversaires dans un mouchoir de poche pour centrer le ballon qui finira sur la tête d’Hamberg qui marquera le premier but. Puis il marquera le but du 2-1 de la tête sur un corner d’Andrey.

L’action en question se trouve à 1:41.

Cette saison-là « Bertine » a brillé dans toutes les compétitions, avec comme exemple un but dans les dernières minutes contre Nordstern Basel en quart de final de la coupe Suisse, faisant le but du break et qualifiant donc le club pour la suite de la compétition. Sans oublier aussi son but en finale de la même compétition dans le deuxième match opposant Servette à YB, permettant au club de remonter au score après la mi-temps, de gagner le match et donc de soulever le trophée.

Après cette année, Barberis effectue une saison supplémentaire au club, ponctuée de 16 buts en 33 matchs, avant de s’envoler pour l’AS Monaco et le championnat de France.

Umberto Barberis avec l’équipe de Suisse.

Avec le maillot à croix blanche, c’est tout de même plus difficile. La sélection étant dans l’un des pires passages de son histoire, elle ne gagne que très peu de match ou fait souvent des matchs nuls. Il connait ses premières sélections en 1975. A la fin de sa carrière, il aura participé tout de même à 54 sélections pour un total de 7 buts.

Retour aux sources

« On n’est jamais aussi bien que chez soi ». C’est ce qu’a dû se dire Barberis après 3 ans sur le Rocher. Pourtant élu deux fois d’affilées comme le meilleur joueur étranger du championnat de France, il décide en 1983 de retourner au bercail. Il revient et prend cette fois le numéro 10, le numéro 6 appartenant dorénavant à un défenseur central, un certain Alain Geiger. Il revient aussi dans un championnat à 16 équipes, contre 12 précédemment. N’ayant plus gagné le championnat depuis 1979 et ayant fini deux fois à la deuxième place, Servette compte sur le retour du prodige pour changer la tendance.

La saison de 1983-1984 se passe bien, surtout personnellement, avec 16 buts en 33 matchs, Bertine montre l’étendue de son talent. Servette perd malheureusement le championnat de justesse et finit encore deuxième. En coupe Suisse, dès son retour il aide l’équipe à atteindre la finale, où ils en ressortent vainqueurs avec un seul but d’écart signé Alain Geiger.

Puis lors de la saison 1984-1985, il marque 9 buts en 29 matchs et aide le club à conquérir le championnat Suisse, un titre qui échappait aux grenats depuis 5 saisons.

Il finit donc sa carrière au Servette FC, puis y reste en tant qu’entraineur adjoint avant de s’envoler pour une carrière d’entraineur. Une carrière qui le ramènera plus tard au club des supporters Grenat, lors de la saison 1995-1996. Mais ça, c’est une toute autre histoire.

Gabriel Soares

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