On est passé par toutes les émotions en ce samedi soir du côté de la Maladière : de la joie de mener au score à la pause et d’être à la moitié du chemin pour obtenir un premier succès depuis une éternité jusqu’à la frustration en fin de rencontre voir la colère au vu de la décision scandaleuse sur le but de l’égalisation.

Commençons par la joie : comme lors du déplacement à Thoune, Servette entame tambour battant la rencontre en scorant à deux reprises dans les 20 premières minutes. Pour repartir avec le même score ? Ce n’est pas si farfelu de le penser tant Xanax semble être dans ses petits souliers et les Grenat ont la place pour marquer le 0-3 mais Koné ne sait toujours pas ajuster la mire. Les Neuneus tentent sur un malentendu de réduire l’écart mais c’est trop faible pour espérer quelque chose, un peu comme leur niveau lors de ce premier acte. C’est donc sur un score de 0-2 en faveur des hommes d’Alain Geiger, qui a effectué quelques choix forts en titularisant Imeri et Maccoppi (enfin !), qui ont toutes les cartes en main pour ramener les 3 points.

Mais directement après les 15 minutes d’entracte, à la 51e, sur un immense cafouillage dans l’arrière-garde genevoise, Karlen en profite pour réduire l’écart. Malgré une grosse occasion de Tasar juste après, le Servette FC va totalement bafouiller son football et se faire assaillir de tous les côtés par les Bigoudi Boys, passant même proche de se faire rejoindre à la marque. Malheureusement et comme on le craignait, cette égalisation va bel et bien arriver. On vient tout juste de rentrer dans le dernier quart d’heure quand Nuzzolo, à la lutte avec Maccoppi dans les 16 mètres genevois, s’écroule et l’arbitre désigne le point de pénalty. En connaissant la réputation du bonhomme, on crie à la simulation… et c’est le cas !! M. Horisberger consulte l’arbitre VAR, à savoir M. Bieri (une bonne vieille connaissance), et ne revient pas sur sa décision ! Juste aberrant en sachant que Rouiller est victime d’une faute juste avant… Raphaël la garce ne se fait pas prier et fusille Frick. Plus rien ne sera marqué et le résultat nul est des plus logiques. Cette perte de points ne doit pas être incriminée seulement à l’arbitre mais aussi à Servette qui a failli de tenir son avantage au score. La trêve internationale arrive à point nommé.

Les notes

Frick : 7,5

Le meilleur joueur servettien du mois de septembre a encore été impeccable aujourd’hui malgré deux buts encaissés. Impérial dans les airs, il effectue une parade monstrueuse à l’heure de jeu, un arrêt qui s’est avéré vain malheureusement.

Sauthier 6,5

Le retour du capitaine dans le 11 a vraiment fait du bien ! On constatait que l’équipe manquait de caractère durant son absence mais on a vu un capitaine dont la présence a été importante en défense et au niveau offensif.

Rouiller : 6,5

Une belle solidité derrière, en témoigne son magnifique tacle sur la péripatéticienne au numéro 14 en première mi-temps. 

Sasso : 7

Toujours aussi remarquable dans ses prestations, rien à redire.

Gonçalves : 5,5

De nombreux espaces laissés de son côté (d’ailleurs le premier but ainsi que le centre amenant le penalty viennent de son côté) et une grosse timidité offensive. Mais rappelons-le, il ne joue pas à son poste de prédilection.

Ondoua : 5,5

Son premier but inscrit sous ses nouvelles couleurs et une belle activité en 1ère mi-temps. Néanmoins, comme ses coéquipiers, il a semblé marquer le coup en seconde en étant brouillon.

Maccoppi : 6,5

L’ex-lausannois disputait ses première minutes cette saison, lui qui était titulaire dans le dispositif d’Alain Geiger la saison dernière. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fait son match tout simplement, à se demander pourquoi on ne lui a pas laissé sa chance en début de saison. Il est victime d’une énième simulation de Nuzzolo.

Schalk : 7

On cherche toujours pourquoi il a été remplacé à l’heure de jeu, tant il a été très bon. C’est lui qui réalise les deux passes décisives et sa présence font qu’il est clairement le meilleur attaquant servettien depuis le début de la saison.

Imeri : 6,5

Pour sa première titularisation dans l’élite à la place du casper Wüthrich, il a montré de belles et intéressantes choses malgré quelques approximations. Il lui faut clairement du temps de jeu pour qu’il gagne en expérience et en qualité de jeu.

Tasar : 6,5

Une superbe frappe pour ouvrir le score et récompenser sa prise de risque. Il a donné le tournis sur son côté et n’a pas été loin d’inscrire un doublé mais a buté sur Walthert.

Koné : 5

Ce serait insultant de dire qu’il a été un flop avec sa grosse activité mais on l’a semblé être perdu à un moment donné. De plus, Servette a besoin d’un tueur sur le front de l’attaque et Koro a encore croqué sur des occasions qui auraient pu offrir la victoire à Servette.

Souici : malus

Entré en jeu pour conserver le score, on peut dire que sa mission a été ratée. Très brouillon par la même occasion, il n’a pas apporté la sérénité dont Servette avait besoin à ce moment de la partie.

Cognat : bonus 

Il était prévu qu’il joue une partie du match après son retour de blessure. Il a amené de la percussion au moment de la mauvaise passe des servettiens mais il faudra attendre la rencontre face à Saint-Gall pour le revoir à son meilleur niveau.

Kyei : on ne sait pas trop

10 minutes sur le terrain, un carton jaune alors qu’il a subi un attentat auparavant, un tir qui a fini dans les filets mais pas ceux du but et puis c’est tout.

Alexandre Rossignol