23 avril 2018 – 26 juillet 2020 : le séjour de Xamax en Super League a débuté et pris fin sur la pelouse du Stade de Genève. Comme pour rendre hommage aux plus grandes défenses de notre planète, la défense neuchâteloise a réalisé un récital d’une fragilité incroyable mais revenons aux servettiens qui, en empochant leur deuxième succès post-COVID, se rapprochent d’une première qualification européenne depuis huit ans.

Le Servette FC débute de bonne manière face à une équipe qui a tenté d’imiter l’AS Saint-Etienne face au PSG vendredi soir, preuve en est les trois cartons jaunes pris durant le premier quart d’heure, dont certains auraient pu valoir un rouge à la place. Contrairement aux stéphanois, les joueurs de Stéphane Henchoz n’ont pas la même solidité que leurs compère français, l’ouverture du score avec la passivité de l’arrière-garde le montre. Toutefois, peut-être dans un élan de solidarité romande (ou de pitié), les servettiens offrent le but de l’égalisation à leurs adversaires qui sont tout heureux de rejoindre le vestiaire sur le score de 1-1.

Dieu merci, les rouges et noirs vont rendre la pareille aux Grenat en laissant tranquillement Koné servir Stevanovic pour le 2-1 puis c’est Kouassi pour qui les souvenirs vont resurgir en offrant le ballon du 3-1 à son ancien club. Servette aurait pu voir du aggraver la marque mais Laurent Walthert s’y est opposé. Il n’aura fait que retarder l’échéance car le 4-1 va tomber comme un fruit mûr à dix minutes du terme. La seule frayeur pour les genevois durant ce second acte reste la reprise de Sakho juste après le premier but de Stevanovic. Avec cette victoire, la donne est simple : un victoire du FC Constantin mercredi face au FC Zürich qualifierait Servette pour l’Europe, sinon il faudra faire un ou deux points lors des deux dernières rencontres.

LES NOTES

Frick : 6,5

Quasiment pas mis à contribution durant la rencontre, il fait l’arrêt qu’il faut lors de cette reprise de Diafra Sakho.

Sauthier : 6,5

Nettement mieux en jambe que lors des ses précédentes sorties. Solide derrière, il n’a pas eu à vraiment s’employer dans le secteur, si ce n’est pour l’ouverture vers Kyei sur le 4-1.

Sasso : 6,5

Toujours aussi précieux derrière.

Rouiller : 5,5

On voit que le valaisan commence gentiment à accuser le coup, pour exemple sa bourde sur l’égalisation de Nuzzolo, fort heureusement sans conséquence. Il a failli rattraper son erreur mais sa tête sur corner a bien été claquée en corner par le portier adverse.

Iapichino : 6

De retour dans le onze depuis sa blessure au Wankdorf, match correct de sa part.

Ondoua : 6,5

Une superbe passe en profondeur pour Koro Koné sur le 2-1 et un bon match au milieu du terrain.

Stevanovic : 9

Comme son numéro de maillot. Plus sérieusement, très gros match du bosnien qui fini avec un doublé et aurait pu finir avec un triplé. Le couteau suisse de cette équipe.

Imeri : 7,5

Le jeune homme de 20 ans est en train de glaner définitivement sa place de titulaire et faire oublier ceux qui ont quitté le club le 1er juillet dernier. Sa talonnade pour Stevanovic sur le 3-1 est superbe et sans un bel arrêt de Walthert, il aurait pu inscrire son nom au tableau d’affichage.

Cognat : 5,5

Moins en verve et en vue que d’habitude. Première petite contre-performance depuis la reprise.

Schalk : blessé

Vu la défense ”Emmental” de Xamax, l’occasion aurait été belle de gonfler ses statistiques mais la blessure contractée mercredi a refait surface. Frustrant.

Koné : 7

Un but plein d’opportunisme (et de bon placement) puis une passe décisive pour Mica, pour une fois que les rôles sont inversés. Prestation aboutie.

Alves : blessé 

Entrée à la vingtième, son match est somme toute correct. Tout comme celui qu’il a remplacé, il a été victime d’une blessure et a dû se faire remplacer peu après l’heure de jeu.

Gonçalves :

Très peu mis à contribution par une attaque neuchâteloise résignée.

Cespedes :

A la réception d’un centre de Kyei pour inscrire le 4-1 final.

Kyei :

Une passe décisive pour son retour. Néanmoins des occasions gâchées car il a trop tergiversé.

Maccoppi :

Rien à signaler.

Rédigé par Alexandre Rossignol

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