Décidément, les jours se suivent… et se ressemblent pour Servette, qui a perdu toute jouerie depuis un bon mois et qui continue de faire du surplace au classement. Après la crise de novembre du PSG, la crise automnale pour le SFC ?

Quasiment 25 jours après son dernier match à la maison, le Servette FC retrouvait son terrain dans un état un peu meilleur que face au Nuzzolo FC et recevait par la même occasion le FC Lugano, une équipe totalement sevrée de victoires depuis deux mois et dont le coach, l’ex-chef pêcheur Fabio Celestini, semble clairement sur un siège éjectable. L’occasion est trop belle pour envoyer l’ancien joueur marseillais à la Caisse cantonale du chômage Vaudoise devant un bien maigre affluence (4212 spectateurs) mais on peut comprendre, le Genevois typique préfère aller faire son Jeudredi plutôt que de venir encourager son équipe au stade.

Alain Geiger aligne une composition à deux avant-centres, Rouiller latéral droit ainsi que Gonçalves à gauche. Les jours de Severin semblent bel et bien comptés. Mais comme lors des dernières échéances, les Grenat ont le ballon mais ne savent pas quoi en faire et c’est même Lugano qui se montre le plus dangereux mais ils n’arrivent pas à conclure. La pause intervient et les tessinois auraient certainement mérité d’être devant. Le même scénario se poursuit en seconde période malgré des occasions en faveur des locaux mais avec un ratio de 1 tir cadré (!) sur 15 tentatives alors que les luganais ont cadré quasiment 10 fois plus, difficile d’espérer mieux lors de cette 8ème journée de championnat, à croire que l’on a fait croire aux joueurs que durant ce match, chaque frappe non-cadrée leur rapporterait une prime salariale. Autre point faible : les coups de pieds arrêtés en phase défensive, les genevois perdaient systèmatiquement leurs duels aériens. La meilleure action fut dans le temps additionnel : en cette nuit d’extinction des lumières, celles d’un spectateur en Tribune Principale ont carrément disparu lorsque celui-ci a eu la brillante idée de balancer un fumigène sur le terrain. Quand tout va de travers…

Les notes

Frick : 10/10 voire 20/10

L’un des (trop) rares à avoir été au niveau ce soir. Ce point empoché est clairement le sien avec ses nombreuses parades, que les photographes ont immortalisé à sa demande.

Rouiller : 6

Position inhabituelle pour lui mais il a su s’adapter malgré quelques difficultés. Il réussit un superbe tacle en début de rencontre pour sauver l’équipe. Deux occasions dont un coup de casque sur la barre mais on le préfère dans l’axe bien évidemment.

Routis : 6,5

Très présent au niveau des duels (90% gagnés) mais quelques lacunes qui auraient pu coûter cher. Match intéressant de sa part.

Sasso : 6

Match correct de l’ex joueur de Belenenses, qui a suppléé Rouiller dans son intervention en début de rencontre puis n’a pas semblé prendre l’eau.

Gonçalves : 4

Reviens Iapichino, reviens vite ! Ton remplaçant a le niveau 5ème ligue et celui qui te remplace n’a pas de pied gauche.

Stevanovic : 5

Beaucoup de combativité en première mi-temps mais ne faire que centrer et en réussir 1 sur 1000, ça ne sert pas à grand-chose, si ce n’est entraîner les défenseurs bianconeri au jeu de tête.

Cespedes : 4,5

Ses fautes ont beaucoup cassé le rythme et c’est presque miraculeux s’il ne reçoit pas de biscotte.

Ondoua : 3

Qu’il est loin le match à YB… Après sa prestation catastrophique à Saint-Gall, il en va de même en ce 26 septembre malgré 96% de passes réussies mais quand tu ne fais que des passes en retrait ou latérales, cela truque tes statistiques.

Wüthrich : 4,5

Casper 2 : le retour.

Schalk : 6,5

Le plus combatif ce soir, il a été mal payé. Son début de match est moyen puis il est allé crescendo. Il est sans discussion possible et à l’heure actuelle le meilleur attaquant du club.

Kyei : 3,5

Pas dans le coup, certainement à cours de rythme, et transparent ce soir. 

Koné

Rentrée assez brouillonne malgré une bonne combativité. Il doit jouer pour retrouver son niveau.

Imeri

Un peu plus de jouerie que Wüthrich qu’il a remplacé mais une certaine forme de nonchalance. Traîne-t-il probablement son spleen, lassé d’être sur le banc ?

Souici

Entrée trop discrète.

Alexandre Rossignol