Le Stade de Genève va donc passer au terrain synthétique. Mais que s’est-il passé pour que le club formule une telle demande à l’Etat et à la Fondation pour changer de type de terrain ?

Il faut d’abord rappeler que la fondation Hans-Wildorf a généreusement investi 5 millions de francs suisses en 2016 pour la « Rolls Royce » des pelouses ! Finalement, nous pouvons plutôt l’appeler « la Fiat Multipla » des pelouses. En effet, cette comparaison serait plus judicieuse si on regarde son état actuel. Le terrain si beau et parfait qu’on a reçu de la fondation propriétaire du club s’est transformé à des tranchées semblables de la guerre 14-18.

On ne joue pas qu’au football à la Praille. Il y’a le Servette Rugby Club. Nous pouvons remercier « le prince du Québec » Mr.Quenenc d’avoir eu cette brillante idée. On peut comprendre qu’il était indispensable à l’époque pour un club de DIXIEME division française de jouer dans un stade de 30’000 places. Aujourd’hui, le club est en cinquième division et les matchs se jouent évidemment à guichet fermé… On comprend donc pourquoi la faible affluence du dernier SFC-Thoune. Heureusement que notre bien-aimé Majid Pishyar n’a pas créé le Servette Cricket Club. 

Certain pointent l’incompétence des différents jardiner qui ont entretenu la pelouse. Mais ils ont tous affirmé qu’ils manquaient de moyen. « Parfois, je devais venir avec mes propres outils. reprend Patrice Robin. Il n’y avait rien, car on ne me donnait rien, ou pas assez. Je n’avais ni pelle ni râteau, alors je prenais tout ça chez moi.» (Le Matin, 2014) Quel triste constat quand on voit que les pelouses de certains grands clubs historiques de la Ligue de la bière (Cinquième ligue) sont mieux entretenues que celle du Servette. 

Le club affirme que la votation du Pré-du-Stand a accéléré la démarche du terrain synthétique. Le SFC pensait donc que le chantier se finirait en 6 mois ? On aurait pu trouver un mensonge plus crédible. Par exemple que les différentes propagations de champignon subi par la pelouse aient donné source à une variante mutante du coronavirus et qu’il était donc impératif de passer sur un synthétique. 

Il nous reste encore quelque mois pour profiter de l’odeur de la pelouse. Le point positif qu’on pourrait tirer de ce synthétique et qu’il pourrait peut fournir un prix au club cette année, celui du Genferei 2020…

Nilasan GEORGE