Coup de projecteur: la titularisation de Sandrine Mauron avec la Nati à Genève

Dans la nuit étoilée de Genève, une lueur est venue mardi du stade de la Praille. Le but de Naomi Luyet en pleine lucarne face à la France? Certainement. La titularisation de la Servetienne Sandrine Mauron? Absolument!

 

La Nati a maîtrisé son sujet face aux voisines (2-1), après un nul encourageant samedi dernier face à l’Australie (1-1, but de Reuteler pour la Suisse). Et la titularisation de Sandrine Mauron a joué certainement un rôle dans la stabilisation à mi-terrain de la pelouse endommagée du Stade de Genève. « Quand je la vois avec Servette, il y a une chose que j’aime vraiment ce sont ses mouvements sans ballon. Aussi, elle est dévouée à l’équipe: c’est pour cette raison qu’elle a de nouveau été appelée en équipe nationale », confiera l’entraîneuse Pia Sundhage en fin de rencontre au micro de Servettiens.ch.

Au four et au moulin, comme à son habitude lorsqu’elle joue avec le Servette FC Chênois Féminin, l’ex-joueuse de Francfort n’a jamais campé sur ses positions. Elle en aura joué d’ailleurs plusieurs, autant comme défenseure qu’attaquante.

Dans un parfait rôle de box to box, elle aura su donner le tonus tous azimut comme le faisait un certain Steven Gerrard à l’époque. C’était notamment le cas en début de partie, en entraînant depuis le rond central son ballon sur une longue chevauchée qui finira malheureusement dans les pieds d’une adversaire. Dommage. 

Elle aura aussi tenté des passes lumineuses en profondeur pour sa coéquipière Ramona Bachmann, qui fêtait ses 150 sélections avec un pénalty marqué. Elle aura enfin défendu bec et ongles sur les offensives tricolores, laissant le goût amer aux Françaises et de la satisfaction pour tout fan du Servette FCCF. 

On retrouvait, comme presque chaque weekend, la joueuse de devoir qui est un élément indiscutable dans l’effectif Grenat. 

Alors oui, la concurrence est rude à mi-terrain avec les présences de Géraldine Reuteler (Entracht Francfort), de Lia Wälti (Arsenal), de Coumba Sow (FC Bâle) ou encore de la talentueuse Smilla Vallotto, Genevoise de 20 ans. Comme tout un symbole, dans sa ville, la joueuse de Hammarby IF en Norvège aura remplacé, après 45 minutes, une Sandrine Mauron qui n’aura jamais démérité.

A-t-elle prouvé, on l’espère, aux yeux de la sélectionneuse Pia Sundhage, une place au soleil de l’Euro 2025 ? « Je pense qu’elle a fait une bonne performance et qu’avec ses mouvements sans ballon à mi-terrain, notamment défensivement, cette joueuse nous a aidé à garder au mieux le cuir pour atteindre notre but final. La France a eu du mal à contrer cela. Elle a un bon avenir. »

Une sélection pour le plus grand événement du football féminin de l’an prochain serait le plus beau des cadeaux pour une fidèle du maillot rouge à la croix blanche.

 

Photo de couverture : Maxime Sallin