SERVETTE FC – FC ZURICH : NE PAS SOMBRER

SERVETTE FC – FC ZURICH : NE PAS SOMBRER

Un Servette en pleine noyade reçoit un FCZ qui est bien installé sur le podium de Super League. Les hommes d’Alain Geiger devront réagir ce dimanche au Stade de Genève pour reprendre un peu d’air et ne pas se retrouver sous la barre.

Décevants, les Servettiens n’y arrivent plus. La semaine dernière, ils se sont inclinés au Cornaredo (2-1) face à un Lugano réaliste. Du léger mieux était pourtant visible dans le jeu. Mais les absences de Cognat et Cespedes dans l’entrejeu se sont encore une fois faites sentir. Douline qui remplaçait le Bolivien, n’a pas livré une mauvaise prestation au milieu. Tout comme Valls, toujours aussi important dans le onze grenat. Mais les deux hommes ont été sorti par l’entraîneur des Genevois, laissant place à Nyakossi, défenseur de formation, et Rodelin, plus à l’aise dans un rôle d’ailier. Choix tactique difficile à comprendre, tant les Grenat étaient coupés en deux suite à cela. Les Luganais en ont profité pour inscrire le 2-1 par l’intermédiaire de Sabbatini. Servette ne s’en remettra pas, ne réussissant pas à se créer des occasions concrètes.

Quelques heures plus tôt, le FC Zurich et le FC Bâle offraient à la Suisse du football un des plus beaux matchs de la saison. Dans un Letzigrund en feu, les Zurichois ont réussi à sauver un point en toute fin de match grâce à leur buteur en forme, Assan Ceesay (neuf buts et cinq passes décisives en onze matchs pour le Gambien). Les hommes de Breitenreiter sont sur une série de 4 matchs sans défaite. Ils n’ont d’ailleurs perdu que deux matchs en ce début de championnat, face à Young Boys et Bâle. Solide.

Si Rouiller et ses coéquipiers comptent l’emporter dimanche, ils devront élever leur niveau de jeu et retrouver leurs qualités lorsqu’ils sont en possession du ballon. Cette équipe qui savait si bien gérer ses matchs et garder le ballon la saison passée, n’y arrive plus. Avec ou sans la balle, les Grenat ont perdu leur football. Lors de leur dernière confrontation face aux Zurichois, les Servettiens avaient réussi à ramener un point de leur déplacement au Letzigrund grâce à un splendide coup franc de Kastriot Imeri, l’homme en forme actuellement. 

Dimanche, Servette devra tout donner pour ne pas perdre devant ses supporters et surtout pour respirer un peu. On sait que le public genevois est capricieux. Et les deux derniers matchs à domicile, qui se sont conclus sur deux défaites (0-6 contre YB et 1-2 contre Sion), ne vont pas aider à ramener du monde au Stade de Genève. Espérons donc que Geiger et ses joueurs seront inspirés, car les inquiétudes sont grandissantes au bout du Lac.

FC Lugano – Servette FC : Sortir la tête de l’eau

FC Lugano – Servette FC : Sortir la tête de l’eau

Dimanche, Servette et Lugano s’affronteront pour la 2ème fois de la saison. Le premier duel avait vu les Tessinois l’emporter 0-2 et repartir de Genève avec les trois points. Les Grenat devront faire mieux s’ils espèrent sortir la tête de l’eau. Avant-match avec Giacomo Notari, rédacteur chez Proxifoot et futur journaliste reporter chez Blue Sports (interview complète en ligne ce vendredi soir sur Servettiens.ch).

Appelons un chat, un chat : Servette est en crise. Quatre défaites de rang toutes compétitions confondues, dont une vilaine humiliation mercredi à Thoune en Coupe Suisse (4-1). Rien ne va plus au bord du lac de Genève. Les défaites s’enchaînent et les Servettiens se rapprochent dangereusement de la place de barragiste. Seuls trois points les séparent du FC St-Gall. Giacomo Notari confirme : « Servette est sûrement en train de vivre sa période la plus difficile depuis sa montée ».

Face à Lugano, les Genevois auront fort à faire. Un match difficile les attend face à une équipe qui vient de sortir Young Boys de la Coupe Suisse. D’autant plus que depuis la promotion, le bilan de Geiger face aux Tessinois est loin d’être excellent. Sur neuf matchs, Servette ne s’est imposé qu’une seule fois, pour cinq défaites et trois nuls.

En face, Lugano, pensionnaire de Super League depuis 2015, commence gentiment à prendre de l’importance dans le championnat suisse. Notari nous le fait remarquer : « Lugano n’est plus dans les premiers cités lorsque l’on parle du maintien, cela est bon signe ». En plus de cette stabilité, ce que montrent les Tessinois sur le terrain est prometteur. Le changement d’entraîneur en début de saison y est pour quelque chose. Pour Notari, on peut observer un nouvel élan depuis la nomination de Croci-Torti, notamment dans le secteur offensif. Un joueur fait également parti de l’explication. Mattia Bottani est indispensable selon le futur journaliste de Blue Sports : « La lecture des matchs diffère en fonction de sa présence sur le terrain ». L’attaquant Suisse de 30 ans avait d’ailleurs inscrit un but lors de sa venue au Stade de Genève en août.

Malgré tout, les Luganais restent sur deux défaites consécutives en championnat. Un non-match face au FC Zurich (1-0) et un déplacement difficile à Bâle (2-0) leur ont empêché d’ajouter des points à leur compteur. Mais ce dernier affrontement reste encourageant pour les pensionnaires du Cornaredo. Ils ont été intéressants dimanche dernier et ont rendu une feuille de statistique plus que correct avec 57% de possession de balle au Parc Saint-Jacques. Le plus surprenant reste la quantité de tirs tentés, comme le mentionne Notari : « On n’a pas l’habitude de voir Lugano tirer vingt-quatre fois au but ».

Face à Lungoyi et ses collègues, nul doute que les hommes de Geiger feront tout pour sortir de la tempête et entrevoir quelques éclaircies. On espère que ce match qui s’annonce compliqué, permettra à Servette de se donner un peu d’air, car il en a bien besoin.

➡️ Les notes du naufrage à Thoune

➡️ L’analyse de Tribune Nord

Servette – Sion : Le retour du Derby du Rhône à Genève

Servette – Sion : Le retour du Derby du Rhône à Genève

820 jours se sont écoulés depuis le dernier derby du Rhône au Stade de Genève sans limite de spectateurs. Entre-temps, Servette et Sion ont suivi deux chemins différents. L’un a joué des tours préliminaires pour se qualifier en Coupe d’Europe, pendant que l’autre a dû batailler contre la relégation. De retour à Sion, Paolo Tramezzani a l’intention et le devoir de faire mieux cette saison. Mais est-ce possible dans un club qui donne souvent l’impression d’avoir des problèmes de gestion ? Tentative de réponse avec Christian Despont, journaliste chez Watson.ch (l’interview complète sera disponible sur Servettiens.ch dès demain.)

« Pour un Cunha, il y a eu combien de joueurs qui ont été très bien payés et qui n’ont pas progressé, voire qui ont complètement disparu ? ». La phrase prononcée par Despont résume assez bien le projet sédunois. Souvent mentionné comme l’exemple de ce que veut faire Christian Constantin en termes de recrutement, le Brésilien est la seule exception parmi tant d’échecs.

Certes, Kasami puis Hoarau ont porté à bout de bras le club valaisan lors des deux dernières fins de saison pour le maintenir dans l’élite. Mais le premier est parti s’épanouir gratuitement au FC Bâle, tandis que le second est trop souvent blessé pour apporter de la stabilité dans le secteur offensif sédunois.

« Stabilité », voilà un mot que Christian Constantin n’a pas l’air d’aimer selon Despont : « Christian Constantin est à l’aise dans les situations à problème, il a besoin d’adrénaline ». Le journaliste expliquait en avril dans les colonnes de Watson que « selon les suppôts les plus fidèles de Christian Constantin, Peter Zeidler avait aggravé son cas en alignant les victoires à l’époque, amenant le calme du côté du FC Sion ».

Il est, en effet, toujours difficile d’aller entraîner en Valais : « Historiquement, l’entraîneur a toujours tort en cas de problème ». Christian Constantin a besoin d’être la tête d’affiche, lui qui est décrit par Despont comme « une Rockstar dans son canton, enchaînant les selfies au bord des terrains lors des matchs de préparation ».

Cependant, si le grand chef a un côté intouchable, qu’en est-il de son fils ? Barthélémy n’a pas l’air d’apporter de plus-value au club de son père. Pire encore, selon les échos, il n’est pas encore tout à fait prêt pour la fonction comme nous l’explique Despont. Il estime également qu’avec la logique de travail des Constantin, le FC Sion ne rivalisera jamais avec Young Boys ou Bâle. Selon lui, les motivations de « CC » tournent autour d’une logique qu’il qualifie de « personnelle » et sont bien éloignées de la logique d’entreprise et de club.

Malgré les quelques sorties médiatiques du président sédunois affirmant avoir besoin d’aide, la santé financière du club a l’air d’être aussi bonne que les poumons d’un-e jeune de 20 ans qui ne fume pas. Pour preuve, Christian Constantin a réussi à dénicher de jolis noms (sur le papier en tout cas) lors du dernier marché des transferts. Kevin Bua, par exemple, qui était assis entre deux chaises. Sion d’un côté, et Servette son club formateur de l’autre. L’explication dans son choix de déposer ses valises en Valais est surtout économique comme l’affirme le journaliste de Watson. Il ajoute : « Financièrement, le FC Sion est plus intéressant pour un joueur. Mais pour s’épanouir et progresser, c’est à Servette qu’il faut jouer ».

Pourtant, l’argent ne fait pas tout. Comme le suggère Despont, les deux clubs romands sont le parfait opposé : « Servette développe son académie, a un entraîneur qui est en place depuis plusieurs saisons et a une vraie idée de jeu. On peut croire en quelque chose ». 

Croire en quelque chose. C’est bien le minimum que le public du bout du lac réclamera dimanche lors de la venue des Sédunois. Les hommes de Geiger sont sur une série de quatre matchs sans victoire en championnat. En face, Tramezzani, qui retrouvait le banc de Tourbillon, a commencé par une défaite que l’on qualifie habituellement « d’encourageante » lorsque l’on change d’entraîneur en Valais.

Lors du match face à Bâle, l’italien a déjà commencé à montrer les grandes lignes de son plan de jeu. Son onze de départ de la semaine dernière a vu Fickentscher reprendre une nouvelle fois le brassard de capitaine et sa place dans les buts sédunois. Fayulu, qui n’a pourtant pas démérité sur le début de saison, retrouve à nouveau le banc. Un autre Genevois s’est également trouvé parmi les remplaçants. Kevin Bua n’était pas sur le terrain lors du coup d’envoi, lui qui connaît un début de saison compliqué. Ces choix n’ont pourtant pas permis de préparer ses joueurs à l’exploit personnel de Zhegrova en toute fin de match.

Bâle qui l’emporte à Sion, ce n’est pas forcément surprenant. Tramezzani doit sûrement le savoir. Ce qu’il sait aussi, c’est que Servette est en manque de points. Aucune victoire en championnat depuis le 12 septembre. On aurait pu croire que les Genevois allaient mettre fin à cette série, ou ramener quelque chose la semaine dernière à St-Gall. Mais les Grenat se sont fait voler (au moins) un point par Luca Piccolo, qui sera suspendu à la suite de son match catastrophique. Il n’arbitrera plus en Super League jusqu’à nouvel avis, selon une information du Blick.

Pour renouer avec le succès, Servette pourra compter sur le retour de suspension de Jérémy Frick. Geiger ne pourra en revanche pas aligner Cespedes, suspendu à la suite de son carton jaune contre St-Gall. C’est peut-être la chance de Douline. Il pourrait être une option pour jouer aux côtés de Valls dans l’entre-jeu.

Une chose est sûre, ni Sion qui s’est entraîné toute la semaine à huis clos, et qui voyagera à Genève samedi en fin d’après-midi, ni Servette ne veulent perdre ce derby si cher aux yeux de leurs supporters. Derby également capital sur le point comptable. Seulement trois unités séparent le club le plus titré de Romandie et le FC Sion. Match de la plus haute importance donc, ce dimanche à 16h30 au Stade de Genève. 

Saint-Gall – Servette : Repartir du bon pied

Saint-Gall – Servette : Repartir du bon pied

Battus 0-6 par Young Boys il y a deux semaines, les Grenat doivent reprendre leur marche en avant ce dimanche au kybunpark (16h30). En face, les Brodeurs seront à la recherche d’une deuxième victoire cette saison pour ne pas voir le Lausanne-Sport et Lucerne revenir à leur hauteur.

Lors de leur dernière confrontation, les Grenat avaient facilement remporté la partie 5-1 face aux hommes de Zeidler, rapidement réduits à 10 suite à l’expulsion de l’ancien de la maison, Jérémy Guillemenot. Depuis, les Brodeurs broient du noir. Ils n’ont plus ajouté de points à leur compteur, avec des défaites lors de leurs trois derniers matchs face à Bâle, YB et GC. Les Saint-Gallois nous avaient pourtant habitué à mieux lors des dernières saisons, tant sur le fond que sur la forme.

A titre de comparaison, lors de l’exercice 2020/21, l’équipe de Peter Zeidler avait encaissé une moyenne de 1.33 buts par match alors qu’en termes d’Expected Goals (XGs), la moyenne était de 1.72 de buts encaissés attendus. Cette saison, on peut observer une tendance contraire. Les Saint-Gallois ont pris quasiment un but de plus par match que ce qui était prédit par les XGs. Une moyenne de 2.56 buts encaissés alors que les XGs estiment que cela aurait dû tourner autour des 1.60. Une tendance que les hommes de Geiger devront maintenir s’ils comptent s’imposer en terres saint-galloises. 

Mais les Servettiens ont un défaut qu’il va falloir corriger ce week-end : ils voyagent mal. Les Grenat n’ont toujours pas réussi à ramener les trois points à Genève depuis le 25 juillet et la victoire à Tourbillon contre un petit FC Sion. Le bilan à l’extérieur se résume à une gifle 1-5 à Bâle et des matchs nuls contre les deux équipes zurichoises. Il va falloir faire mieux ce dimanche, face à un adversaire qui sent le souffle du barragiste lausannois dans son dos.

Pour ce faire, les Genevois pourront compter sur un Imeri en feu avec l’équipe Suisse M21 cette semaine. Une passe décisive ainsi qu’un magnifique but sur coup franc sont venus s’ajouter à ses statistiques sous le maillot rouge à croix blanche. On a pu le voir exprimer tout son talent en 10, un poste où Geiger ne l’a pas encore fait jouer cette saison.

L’autre Grenat qui a aussi profité de la trêve pour continuer de montrer qu’il est un fantastique joueur de football est Stevanović. Le Bosnien s’est montré décisif avec sa sélection, notamment avec un assist face à l’Ukraine qui permet de garder en vie la Bosnie dans son groupe en vue d’une qualification pour la Coupe du Monde 2022.

Zeidler lui a utilisé la pause internationale pour retravailler les éléments défaillants de son équipe. St-Gall s’est imposé en match amical 1-3 face à l’Union Berlin, avec notamment un but splendide de Salifou Diarrassouba, joueur prêté par l’ASEC Mimosas.

Dimanche, nous verrons qui de Servette ou St-Gall, deux équipes qui nous habituer à de grands matchs ces dernières saisons, sera le mieux armé pour empocher les trois points. Et ce, pour notre plus grand plaisir !

➡️ Le dernier match entre les deux équipes

➡️ La dernière émission radio